Huit pays, dont la France et l’Espagne, veulent surtaxer les jets privés et les vols en classe affaires

Une coalition de huit pays, dont la France et l’Espagne, a annoncé le 30 juin sa volonté commune d’instaurer une taxe sur les jets privés et les billets d’avion en classe affaires. Cette mesure vise, selon ses initiateurs, à accroître la contribution du secteur de l’aviation à la résilience climatique.
La France, le Kenya, l’Espagne, le Bénin, la Sierra Leone, la Somalie, la Barbade et Antigua-et-Barbuda ont annoncé, lors d’une conférence de l’ONU sur le financement du développement qui s’est ouverte lundi à Séville, en Espagne, avoir formé une coalition destinée à renforcer l’imposition du secteur aérien.
Les huit pays envisagent d’imposer des taxes sur les jets privés et sur les passagers voyageant en classes premium. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a déclaré que cette coalition « va travailler en faveur d’une plus grande contribution du secteur de l’aviation à la résilience climatique ».
Les responsables des huit États concernés vont, à terme, s’accorder sur « une taxe spécifique sur les billets de classe affaires et les jets privés ».
Une initiative saluée par Greenpeace
De son côté, la présidence française a indiqué que cette démarche vise à « améliorer la mobilisation des recettes nationales des pays en développement et à soutenir la solidarité internationale », notamment en ce qui concerne « l’adaptation aux changements climatiques ».
L’objectif est « d’accroître le nombre de pays appliquant des taxes sur les billets d’avion, y compris pour les voyages de luxe et de taxer les jets privés en se basant sur les meilleures pratiques », tout en assurant « une plus grande progressivité dans les pays disposant déjà de tels prélèvements », précise l’Élysée.
Cette annonce a été bien accueillie par l’ONG Greenpeace, qui a lancé un appel à tous les pays pour rejoindre cette initiative et mettre en œuvre les engagements pris par cette « nouvelle coalition de solidarité » d’ici à la COP30, prévue en novembre à Belém, au Brésil.
« Voler est la forme de voyage la plus élitiste et la plus polluante ; c’est donc une étape importante pour s’assurer que les utilisateurs frénétiques de ce secteur sous-taxé paient leur juste part », a insisté Rebecca Newsom, responsable de la campagne « Arrêtez de forer, commencez à payer ! » chez Greenpeace.