Guerre à Gaza : un accord de cessez-le-feu en vue ?

Netanyahou et Trump affichent leur «optimisme» quant à un cessez-le-feu à Gaza. Le Hamas serait prêt à libérer dix otages, mais les négociations à Doha achoppent sur le retrait israélien et les garanties d’une trêve durable.

Le 9 juillet 2025, en dépit de près d’une vingtaine de mois de bombardements intensifs et d’un bilan humain catastrophique, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est dit « optimiste » quant à un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, déclarant sur Fox Business Network : « Oui, je pense que nous nous rapprochons d’un accord. Je pense qu’il y a de bonnes chances que nous l’obtenions. »

Cette déclaration fait suite à sa rencontre, les 7 et 8 juillet à Washington, avec le président américain Donald Trump, qui « pousse » en faveur d’une trêve à Gaza et de la libération des otages. Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a également jugé un accord « possible », tandis que le chef d’état-major Eyal Zamir attribue les progrès aux opérations militaires ayant « sérieusement affaibli » le Hamas.

Le Hamas, de son côté, a annoncé, le 9 juillet, avoir accepté de libérer dix otages israéliens dans le cadre de négociations indirectes menées à Doha sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. Dans un communiqué, le mouvement palestinien a souligné son sérieux à « surmonter les obstacles » malgré l’« intransigeance » d’Israël, insistant sur trois points clés : l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, le retrait des troupes israéliennes et des garanties pour un cessez-le-feu permanent.

Une trêve « d'ici fin juillet » ?

Ces conditions reflètent les divergences persistantes, le Hamas ayant jugé « inacceptables » certains changements proposés par Israël à la proposition initiale. Donald Trump, qui a fait de la fin de la guerre à Gaza une « priorité absolue », a exprimé son optimisme lors de sa rencontre avec Netanyahou, affirmant qu’un accord pourrait être conclu « cette semaine ».

Son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a évoqué un possible accord d’ici fin juillet pour une trêve de 60 jours, incluant la libération de dix otages vivants et des corps de neuf autres. Cependant, le Qatar a tempéré cet optimisme, indiquant que les discussions « prendraient du temps ».

Alya Ahmed Saif Al Thani, émissaire qatari, a réaffirmé l’engagement de Doha à mettre fin à la « catastrophe humanitaire » à Gaza. Malgré ces avancées, les négociations restent complexes. Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 49 sont toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l’armée israélienne.

Les bombardements israéliens, qui ont tué 22 Palestiniens, dont six enfants, le 9 juillet, selon la Défense civile locale, continuent d’aggraver la crise humanitaire. Depuis le début de la guerre, au moins 57 680 Palestiniens, majoritairement civils, ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza.