Ursula von der Leyen face à un vote de censure symbolique à Strasbourg

Ursula von der Leyen face à un vote de censure symbolique à Strasbourg© Wiki commons
Le troisième sommet régulier du Parti populaire européen de 2025 en juin à l'hôtel Sofitel, Bruxelles.
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Le Parlement européen vote ce jeudi sur une motion de censure contre Ursula von der Leyen. Initié par la droite et sans risque pour la présidente de la Commission, ce scrutin révèle les fractures de sa majorité pro-européenne, entre critiques et alliances instables.

Ce jeudi 10 juillet, le Parlement européen se prononce à Strasbourg sur une motion de censure visant Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Déposée par l’eurodéputé roumain Gheorghe Piperea (AUR), cette initiative, motivée par le « Pfizergate » – des SMS non publiés avec le PDG de Pfizer lors des négociations sur les vaccins Covid – n’a que peu de chances de réussir.

Une motion qui divise à droite

Toutefois, elle expose au grand jour les tensions au sein de la majorité pro-européenne et les équilibres fragiles du Parlement. A droite, le groupe des Patriotes pour l’Europe et Europe des Nations souveraines, soutient largement la motion, dénonçant l’opacité des méthodes de gestion de von der Leyen. Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a appelé sur les réseaux sociaux à un choix entre « l’élite bruxelloise » et les « patriotes ».

Cependant, les Italiens de Fratelli d’Italia, menés par Giorgia Meloni, devraient s’opposer à la motion, révélant des divisions au sein des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Nicola Procaccini, co-président de l’ECR, a qualifié cette initiative d’« erreur » et d’« attaque contre ses propres collègues », visant notamment les Roumains d’AUR et les Polonais de Droit et Justice dont le porte-parole et eurodéputé Peter Müller a déclaré que son groupe voterait contre en évoquant le pacte migratoire, le pacte vert et l’accord UE-Mercosur.

Le Parti populaire européen (PPE), auquel appartient von der Leyen, fait bloc pour la soutenir. Les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux de Renew, bien que critiques, ne devraient pas voter la censure, optant pour l’abstention ou le soutien. La gauche radicale, elle, se divise, une majorité s’abstenant. Malgré ces divergences, la motion échouera, faute de majorité des deux tiers. Le débat de lundi a été électrique. Von der Leyen a dénoncé les « extrémistes » et « antivaccins », défendant sa gestion de la crise sanitaire pourtant largement entachée par des suspicions de corruption. Mais ses alliés l’ont mise en garde. Valérie Hayer (Renew) a critiqué sa « verticalité » et ses ambiguïtés avec les droites natioanlistes, tandis que Manfred Weber (PPE) a rappelé que sa réélection dépendait de son groupe. Les critiques portent aussi sur le recul du Pacte vert et une gouvernance jugée trop centralisée.

Ce vote, bien que symbolique, fragilise Ursula von der Leyen à l’approche de rendez-vous clefs, comme le budget 2028-2034 et son discours sur l’état de l’Union. Dans un Parlement polarisé, où le PPE lorgne vers la droite, sa capacité à maintenir une coalition stable est mise à rude épreuve.

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