Budget 2026 : les sénateurs visent jusqu’à 50 milliards d’euros d’économies

Budget 2026 : les sénateurs visent jusqu’à 50 milliards d’euros d’économies© Wiki commons
L'hémicycle du Sénat au Palais du Luxembourg
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Face à l’urgence budgétaire, les sénateurs du socle commun ont soumis au Premier ministre des propositions-choc pour réduire le déficit en 2026. Gel des prestations sociales, coupes ministérielles et rationalisation des aides publiques forment un plan ambitieux.

Confrontée à un déficit public pressant, la France doit impérativement redresser les finances de l’Etat. Le Sénat prépare en conséquence un plan d’économies drastiques pour 2026. Le 7 juillet, les sénateurs du socle commun, soutenant le gouvernement, ont présenté à Matignon une série de mesures visant à dégager jusqu’à 50 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026.

Une délicate recherche d’économies

Ces propositions, fruit de mois de travail, s’inscrivent dans la trajectoire de réduction du déficit à 4,6 % du PIB, contre 5,4 % prévu en 2025, comme promis à Bruxelles. Sur le front social, les sénateurs, menés par Élisabeth Doineau et Philippe Mouiller, proposent une « année blanche » désindexant les prestations sociales de l’inflation, estimée à 1 %. Ce gel, incluant les retraites, pourrait économiser 5 milliards d’euros. La santé, autre poste clé, est visée avec 4,5 milliards d’efficience : lutte contre la fraude (1,5 milliard), optimisation des prescriptions médicales et encadrement des affections de longue durée (ALD). Un transfert de la prévention aux complémentaires santé allégerait l’Assurance maladie d’un milliard supplémentaire.

Côté État, Jean-François Husson, rapporteur général du budget, suggère un gel des crédits ministériels (hors Défense, dette et UE) pour économiser 10 milliards, voire 22 milliards en revenant aux niveaux de 2019 ajustés à l’inflation. Ce dernier exhorte le gouvernement au « sérieux » et à la « vigilance » budgétaire.  

Une baisse additionnelle de 1 % des budgets des missions non prioritaires rapporterait 2,4 milliards. Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux et l’harmonisation des jours de carence avec le privé généreraient respectivement 500 et 200 millions d’euros.

La rationalisation des agences publiques, inspirée du rapport Lavarde, pourrait dégager 540 millions. Les collectivités territoriales, bien que moins responsables de la dette, participeraient à hauteur de 2 milliards, via un gel des bases de la taxe foncière ou de la TVA allouée. Enfin, la lutte contre la fraude fiscale, notamment via le dispositif « CumCum », rapporterait 1,5 à 2 milliards.

Ces mesures, qualifiées de « boîte à outils » par les sénateurs, ne seront pas toutes retenues par François Bayrou, qui dévoilera ses arbitrages le 15 juillet. « Il faut que les Français comprennent l’urgence », insiste Élisabeth Doineau. Ce plan, exigeant mais équilibré, vise à répartir l’effort entre actifs, retraités et entreprises, tout en préservant la cohésion sociale.

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