Processus de Khartoum : la Tunisie appelle à une approche humaine et solidaire

La Tunisie, par la voix de son secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ben Ayed, a plaidé, le 9 avril au Caire, pour une approche humaine et solidaire de la question de la migration irrégulière, lors de la deuxième conférence ministérielle du «processus de Khartoum».
Tenue sous la présidence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une initiative régionale de dialogue et de coopération sur les questions migratoires. Elle regroupe 40 pays d’Afrique et d’Europe, ainsi que des organisations internationales partenaires telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Représentant la Tunisie, Mohamed Ben Ayed a rappelé les principes fondateurs de l’approche tunisienne en matière de migration clandestine, laquelle vise à s’attaquer aux causes profondes du phénomène sans se limiter à sa dimension sécuritaire.
Une approche fondée sur la coopération et le respect des droits humains
Selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, le secrétaire d’État a souligné l’importance de renforcer la coopération et la solidarité entre les États membres et les organisations internationales afin de faire face aux défis liés aux flux migratoires. Il a également appelé à intensifier les efforts pour faciliter le retour des migrants irréguliers dans le respect des droits humains et des engagements internationaux.
Dans le même contexte, il a mis en garde contre les conséquences négatives de la fuite des cerveaux sur le développement des pays du Sud, appelant à une solution équilibrée fondée sur le bénéfice mutuel entre les pays d’origine et de destination.
La « Déclaration du Caire »
La conférence s’est conclue par l’adoption de la « Déclaration du Caire », dont les principaux points sont les suivants :
La nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés, et de renforcer les capacités des pays d’origine, de transit et de destination en matière de développement. La déclaration souligne aussi l’importance de consolider le rôle des femmes, des jeunes et des communautés établies à l’étranger.
- La promotion de voies de migration régulières, et le développement de partenariats et de programmes de coopération en matière de migration et de mobilité.
- La garantie du respect des droits humains et de la protection des réfugiés.
- L’adoption d’une approche globale et participative pour lutter contre la traite des êtres humains et démanteler les réseaux criminels.
La conférence s’est également conclue par l’adoption d’un « plan d’action du Caire » , qui servira de base à la prochaine phase du processus, laquelle sera présidée par la France.