Sergueï Lavrov dénonce l’hostilité des dirigeants européens à l’encontre de la Russie lors de la Conférence de Munich
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Le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié « d’agressifs » les discours des dirigeants européens lors de la conférence de Munich sur la sécurité, qui s’est tenue du 14 au 16 février 2024. Il a dénoncé des tentatives de réécriture de l’histoire et affirmé que l’Occident devra répondre de ses actes.
Sergueï Lavrov a déclaré ce 17 février que les discours des dirigeants européens lors de la conférence de Munich avaient été particulièrement hostiles à la Russie. S’exprimant à Moscou après une rencontre avec le ministre serbe des Affaires étrangères, Marko Djuric, il a affirmé que ces déclarations reflétaient la volonté de domination occidentale.
«Malheureusement, la situation dans le monde, et en particulier en Europe, est de plus en plus influencée par les forces qui ne sont pas satisfaites du cours de l’histoire et qui voudraient la réécrire et garder un statut hégémonique sur la scène internationale», a déclaré Lavrov.
Le ministre a également souligné que l’Occident devra assumer ses actes. «Lorsqu’un régime nazi est encouragé et qu’il reçoit des armes pour tuer ses propres citoyens, et que tout cela se fait dans l’espoir que "nous nous en sortirons d’une manière ou d’une autre et que nous nous placerons sous un parapluie nucléaire", ce ne sera pas le cas», a-t-il affirmé. «Vous devez répondre de vos actes. C’est ce que dit la Bible», a ajouté le chef de la diplomatie russe.
Créée en 1962, la conférence de Munich est un forum annuel où se réunissent des responsables politiques et militaires du monde entier. Depuis 1999, elle accueille des représentants de l’Europe centrale et orientale ainsi que du monde des affaires. La Russie y participait régulièrement jusqu’en 2022.
Le ministère russe des Affaires étrangères a rappelé que la Russie n’avait pas été conviée à la conférence de Munich cette année. Maria Zakharova, porte-parole du ministère, a confirmé qu’aucune invitation n’avait été envoyée à Moscou.
Lors de cette édition, le vice-président américain J.D. Vance a lui aussi critiqué les dirigeants européens. Selon lui, ces derniers ne tiennent pas compte de leurs citoyens et prennent des décisions sans les consulter. Il a également affirmé que l’Europe est plus pour elle-même une menace que la Russie ou la Chine.
Cette déclaration a été prononcée dans le contexte du conflit en Ukraine, un sujet qui a été au cœur de la conférence. La délégation américaine a appelé à l’ouverture d’un dialogue sur la résolution du conflit, tandis que l’Europe persiste dans une approche belliqueuse qui, selon Sergueï Lavrov, alimente inutilement les tensions.