Le meurtre de Charlie Kirk n’est que le dernier avatar d’une tendance nette du mondialisme woke : l’élimination physique de ses opposants idéologiques. Mais au-delà du drame humain, il s'agit peut-être d'un aveu d'impuissance, ce qui n’est probablement pas une mauvaise nouvelle, comme nous l’explique Alexandre Regnaud.
Le meurtre de Charlie Kirk en plein meeting fait naturellement office de révélateur. Au moment d’écrire ces lignes, l’assassin vient juste d’être arrêté et l’on en sait peu sur son mobile. Mais cela a peu d’importance, comme souvent, on nous présentera un « déséquilibré », adepte du wokisme ou du soutien à l’Ukraine. Le schéma commence en effet à être connu.
On pourrait relativiser la portée de ce dernier évènement en soulignant que la violence politique n’est pas une nouveauté aux Etats-Unis. Elle est même profondément ancrée dans la nature même de ce régime depuis sa création.
De Lincoln à Kennedy, quatre présidents ont fini assassinés pendant leur mandat. Et on rappellera utilement que Donald Trump lui-même est littéralement un miraculé. S’il n’avait pas tourné la tête à la dernière seconde, il aurait lui aussi rejoint une liste déjà très longue de politiciens américains victimes d’assassinat.
Charlie Kirk est différent, précisément parce qu’il n’est PAS un homme politique ! Il était ce que l’on pourrait appeler de nos jours un influenceur, un propagandiste, une sorte d’idéologue. C’est-à-dire quelqu’un qui se place uniquement dans le débat
d’idée, pas dans la lutte pour le pouvoir. Un fait qui élargit considérablement le spectre et les conséquences de la violence politique actuelle.
Une violence politique qui s’élargit également géographiquement. On pense bien entendu à la tentative d’assassinat sur Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie. L’auteur : un mondialiste woke soutien de l’Ukraine.
Trump, Kirk, Fico, ont tous une chose en commun : la défense des valeurs traditionnelles et la condamnation publique du mondialisme et de son avatar wokiste. Si l’on continue avec la même logique, on en arrive aux meurtres de deux figures
idéologiques russes, Daria Douguina et Vladlen Tatarsky, tous deux victimes d’attentats à la bombe orchestrés par les services ukrainiens, sans que personne ne trouve rien à y redire en Occident, et nous verrons plus loin que cela a son importance. Mais tous deux également non pas des politiques, mais des idéologues, des propagandistes. Le même profil, si on simplifie, que Charlie Kirk, et surtout, le même combat de civilisation contre la décadence mondialiste.
Le schéma ici se dessine très nettement
La question qui demeure est celle de l’origine de cette nouvelle tendance à la radicalisation meurtrière du wokisme et de son confrère apocalyptico-climatique. La plupart des auteurs sont présentés comme des déséquilibrés agissants seuls.
Beaucoup n’y croient pas et veulent voir d’autres forces à l’œuvre, en sous-main. La vérité, comme souvent, est sans doute médiane.
Il est certain que des passages à l’acte peuvent clairement être encouragés par un univers médiatique entièrement pollué par l’idéologie mondialiste et qui fait passer les délires wokistes pour la nouvelle vérité absolue et le nouveau phare du progrès de la civilisation. Les réactions sur certains plateaux de télévision français suite à l’assassinat de Charlie Kirk étaient souvent lunaires, où les commentateurs semblaient quasiment justifier le crime en raison de ses idées politiques.
La censure organisée par l’État de tout relai d’opinion contraire, on pensera naturellement à RT, mais aussi à la tentation récurrente de se débarrasser de Cnews, y participe également.
Dernier point, et non des moindres, la validation par le pouvoir politico-médiatique occidental d’une nouvelle forme de terrorisme d’État, abondamment pratiqué par l’Ukraine et Israël qui assassinent au grand jour sous les applaudissements, fait aussi sauter les dernières barrières morales chez les plus fragiles psychologiquement, par ailleurs première clientèle du wokisme débridé. La boucle est bouclée.
Mais qu’il s’agisse de terrorisme d’État comme pour Daria Douguina et Vladlen Tatarsky, de déséquilibrés sans doute téléguidés par d’autres forces comme pour Fico ou Trump, ou de simples cinglés agités par un univers médiatique toxique, le fait est que le passage à la violence non plus contre les seuls décideurs, mais contre les penseurs et les idéologues, marque un nouveau tournant. Et paradoxalement, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.
En effet, un mouvement idéologique qui ne peut répondre à ses détracteurs que par la violence, qui n’est pas capable d’argumenter et de débattre mais uniquement de censurer et d’abattre, est un mouvement en voie de déliquescence. Et si les wokistes se radicalisent jusqu’à ces extrêmes, c’est tout simplement face au désespoir de voir leur idéologie commencer enfin à reculer très sérieusement.
Il ne faut pas s’y tromper, les bouleversements actuels sont historiques à tout point de vue. Il ne s’agit pas que de sanctions occidentales contre la Russie ou l’Iran, que de « tarifs » américains contre la Chine et l’Inde. Il s’agit d’un combat de civilisation entre le mondialisme hégémonique occidental, avec ses instruments de destruction de l’individu et de la société, au premier rang desquels le wokisme, contre un modèle multipolaire et traditionnel, porté aujourd’hui par ce que l’on pourrait appeler le Sud global, et plus particulièrement par les BRICS, et largement encouragé par la Russie. Dans ce cadre, on soulignera l’intervention du député russe Dmitri Kouznetsov, évoquant lors d’une conférence de presse l'établissement d'une liste commune des valeurs traditionnelles dans le cadre du 2e Forum des BRICS « Les valeurs traditionnelles », qui se tiendra à Brasilia du 15 au 17 septembre 2025. La contre-attaque s’organise.
Quels que soit leurs origines et leurs commanditaires, les meurtres idéologiques sous la main des mondialistes ne sont donc finalement sans doute que la réponse du faible, du vaincu, à ce combat de civilisation qu’ils sont en train de perdre et qu’il est donc plus que jamais essentiel de continuer.
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