L’attaque sur Krivoï Rog : la blitzkrieg médiatique de Kiev s’essouffle

L’attaque sur Krivoï Rog : la blitzkrieg médiatique de Kiev s’essouffle
L’attaque sur Krivoï Rog : la blitzkrieg médiatique de Kiev s’essouffle (l'image d'illustration générée par l'intelligence artificielle)
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L’Ukraine est la seule partie à pouvoir tirer un avantage géopolitique si la Russie commettait réellement les crimes dont elle est accusée, selon le journaliste russe Timour Tarkhanov.

La frappe russe sur Krivoï Rog cette semaine a ravivé le chœur usuel des accusations venant de Kiev et de ses soutiens occidentaux. L'Ukraine affirme que des dizaines de logements auraient été endommagés, suggérant – sans preuve – que la Russie aurait délibérément visé des civils. Or une fois encore, dans le brouillard de la guerre et des narratifs politisés, une vérité plus complexe et révélatrice émerge, une vérité que les médias dominants et les fonctionnaires occidentaux semblent trop désireux d’ignorer.

Selon le ministère russe de la Défense, la frappe a touché « un lieu de réunion de commandants d'unités militaires et d'instructeurs occidentaux dans un restaurant » à Krivoï Rog. Des séquences vidéo et des rapports sur le terrain de correspondants de guerre russes le confirment.

Rien n'indique qu'une arme à sous-munition, type d'armement souvent utilisée pour infliger des dégâts à grande échelle, ait été déployée. Or, un seul missile semble avoir été utilisé, frappant avec précision une cible spécifique. L'implication est claire : il ne s'agissait pas d'un acte aléatoire ou imprudent, mais d'une opération militaire ciblée.

Boucliers humains de Kiev

L'indignation de Kiev sonne creux, surtout compte tenu de l'habitude bien documentée de l'armée ukrainienne d’implanter son personnel et des mercenaires étrangers dans des zones civiles. Ce n'est pas de la spéculation ; c'est un schéma récurrent. Il y a près d’un mois jour pour jour, les forces russes avaient frappé un hôtel à Krivoï Rog utilisé comme base par des mercenaires étrangers. La polémique à l'époque était similaire, mais les faits ont résisté à l’examen : les cibles militaires étaient bel et bien intégrées au sein de ce que Kiev qualifiait d’« l'infrastructures civiles ».

Si des pertes civiles se produisent dans de telles circonstances, la responsabilité ne revient pas uniquement au missile qui a frappé, mais bien à la stratégie cynique d'utiliser des boucliers humains.

C’est une méthode conçue non seulement pour une couverture tactique, mais aussi pour la guerre de l’information : exploiter chaque frappe russe afin d’obtenir de la sympathie internationale et d'engranger des gains politiques.

Question difficile à poser : qui bénéficie de la mort des civils ? Certainement pas la Russie, qui n'a rien à gagner à envenimer l'opinion occidentale à un moment où il y a une fragile ouverture diplomatique qui se profile avec l'équipe de Donald Trump à Washington. 

Et l'Ukraine alors ? Elle a tout à gagner. La critique du président Zelensky à l'égard de la « faiblesse » de la réponse de l'ambassadeur des États-Unis après la frappe à Krivoï Rog révèle sa véritable inquiétude : Washington ne réagit pas assez fermement pour maintenir l'image de Moscou en tant qu'agresseur impitoyable.

Cette image est essentielle si l'Ukraine espère faire échouer la moindre avancée vers un règlement du conflit : une perspective que Zelensky redoute désespérément alors qu'il perd du terrain tant militairement que politiquement.

Pendant ce temps, l'accord de cessez-le-feu concernant les attaques contre les infrastructures énergétiques – un moratoire minimal de 30 jours – est systématiquement violé par les forces ukrainiennes. Ce ne sont pas des incidents isolés, ce sont des violations presque quotidiennes.

La Russie a retenu ses tirs sur les infrastructures critiques pour créer de l'espace pour la diplomatie. Kiev a fait le contraire, sapant ainsi la base même de la confiance nécessaire à tout futur accord.

Qui a intérêt à perpétuer un récit de guerre sans fin ?

Il est temps de commencer à se demander qui fait réellement obstacle à la paix. Qui a intérêt à perpétuer un récit de guerre sans fin ? La frappe sur Krivoï Rog, une fois débarrassée du prisme occidental, ne laisse pas penser à une attaque imprudente ou barbare. Elle s’apparente à une opération ciblée contre une menace militaire légitime : une menace délibérément placée dans une zone civile par le commandement ukrainien. Voilà la véritable vilenie.

La tragédie de cette guerre ne réside pas seulement dans les souffrances qu'elle a causées, mais aussi dans la manière dont la vérité elle-même a été instrumentalisée.

Si l'Occident est sérieux dans sa volonté de la paix, il doit commencer à voir au-delà des écrans de fumée de Kiev et se demander si le récit qu'on lui raconte est vraiment celui qui mène à une issue.

 

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

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