Kiev viole à nouveau le cessez-le-feu énergétique et frappe 6 sites russes ces dernières 24h

Malgré les engagements pris lors du moratoire sur les frappes contre infrastructures énergétiques, Kiev a mené six attaques contre des infrastructures russes ces dernières 24 heures. Moscou dénonce une violation des accords mutuels et affirme dans le même temps que ses propres frappes en Ukraine visent uniquement des cibles militaires.
Les forces armées ukrainiennes ont ciblé à six reprises des infrastructures énergétiques russes au cours des dernières 24 heures. Les régions de Rostov, Voronej, Kherson, Briansk ainsi que la République populaire de Donetsk ont été touchées, comme l’a confirmé le ministère russe de la Défense. Ces frappes constituent une violation des accords entre Moscou et Washington établis le 18 mars, qui prévoyaient une suspension des attaques sur les installations énergétiques pour une durée de 30 jours.
Le média russe Izvestia précise que les frappes ukrainiennes ont entraîné des coupures de courant dans plusieurs zones. Dans la région de Rostov, environ 1 000 foyers ont été privés d’électricité après deux attaques de drones sur des installations de la société « Rossseti ». Dans la région de Voronej, une frappe sur une ligne haute tension a plongé le village de Kalinino dans le noir. À Kherson, la sous-station électrique « Vinogradovo » a été visée par un drone ukrainien, causant des dégâts. À Donetsk, l’entreprise « Voda Donbassa » s’est retrouvée sans alimentation électrique à la suite d’une frappe. Enfin, une sous-station a été détruite dans la région de Briansk au petit matin du 7 avril.
Moscou affirme ne viser que des objectifs militaires
Dans le même temps et face aux accusations de Kiev sur des supposées frappes russes contre des zones civiles, notamment à Krivoï Rog, Moscou a tenu à démentir les déclarations ukrainiennes. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a affirmé que « les forces armées russes frappent exclusivement des objectifs militaires et paramilitaires ». Il a insisté : « Aucun tir n’est dirigé contre des centres sociaux ou des infrastructures civiles ».
Par ailleurs, Dmitri Peskov a appelé à se référer uniquement aux informations fournies par le ministère russe de la Défense, seule source officielle sur les opérations militaires russes. Il a également souligné que les déclarations de Kiev ne reposaient sur aucun élément concret.
Le 4 avril, une frappe russe à Krivoï Rog a ciblé un lieu de réunion de commandants ukrainiens et d’instructeurs étrangers. Le ministère russe de la Défense affirme que jusqu’à 85 militaires, dont des officiers étrangers, ont été éliminés. Les autorités de Kiev, quant à elles, évoquent la mort de 20 personnes, dont neuf enfants, sans fournir de preuves.
Interrogé sur la possibilité d’un cessez-le-feu, Dmitri Peskov a rappelé que le président russe soutenait cette idée « sur le principe ». Toutefois, il a précisé que plusieurs questions restaient en suspens et devaient être réglées avant toute avancée dans ce sens. En attendant, la Russie continue de respecter ses engagements sur le ciblage militaire, tandis que l’Ukraine multiplie les violations des accords existants.