Frappe israélienne au Qatar : Netanyahou promet qu’aucun chef du Hamas ne sera épargné

Israël a frappé des dirigeants du Hamas à Doha le 9 septembre, provoquant six morts et des condamnations internationales. Netanyahou promet qu’aucun chef du mouvement palestinien n’aura d’immunité. Cette escalade menace désormais de faire dérailler les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza.
Le 9 septembre, Israël a mené une frappe aérienne à Doha, capitale du Qatar, ciblant des dirigeants du Hamas, provoquant six morts, dont un membre des forces de sécurité qataries, selon le Hamas.
Lors d’un discours à l’ambassade américaine à Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré que « l’époque où les chefs terroristes bénéficiaient d’une immunité dans certains lieux est révolue », promettant qu’aucun leader du Hamas ne serait à l’abri. Il a justifié l’opération en affirmant que les cibles, réunies dans le quartier huppé de Katara, « célébraient le massacre du 7 octobre 2023 ». L’attaque, qualifiée de « chirurgicale » grâce à des drones et des projectiles précis, visait un immeuble abritant des figures clés, dont Khalil al-Hayya.
Le Hamas nie que ses hauts responsables aient été touchés, confirmant seulement la mort du fils d’al-Hayya, de son chef de bureau et de trois gardes. Raphaël Jerusalmy, ex-officier du renseignement, a révélé que l’opération reposait sur des années de surveillance, des technologies de pointe et « des complicités locales » au Qatar.
Entre indignation mondiale et risque d’escalade
La frappe a suscité une indignation mondiale. Emmanuel Macron a qualifié l’action d’« inacceptable », le Qatar a dénoncé une « attaque lâche », et l’Iran ainsi que le Jihad islamique ont condamné une violation flagrante du droit international.
Donald Trump a critiqué l’opération pour son impact sur la diplomatie régionale, bien que des sources israéliennes affirment qu’il avait donné son feu vert. Les familles d’otages israéliens ont exprimé leur « inquiétude » pour la sécurité des captifs à Gaza, craignant une rupture des négociations.
Le Qatar, médiateur clé, maintient son engagement pour un cessez-le-feu, mais l’ONU a convoqué une réunion d’urgence le 10 septembre pour discuter de cette violation de la souveraineté qatarie. Netanyahou a réaffirmé que la guerre pourrait s’arrêter si le Hamas acceptait le plan de Trump, incluant la libération des otages.