Monopole des armes au Liban : tensions et manifestations après la décision de désarmer le Hezbollah

Monopole des armes au Liban : tensions et manifestations après la décision de désarmer le Hezbollah© Getty Images
Partisans du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.
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Le gouvernement libanais a décidé de désarmer le Hezbollah d’ici fin 2025, provoquant des manifestations de partisans du parti chiite à Beyrouth. Cette mesure, sous pression américaine, vise à instaurer le monopole étatique des armes mais le Hezbollah rejette la décision, conditionnant tout dialogue à un retrait israélien.

Le gouvernement libanais, dirigé par le Premier ministre Nawaf Salam, a pris une décision historique en fixant à fin 2025 la date butoir pour le désarmement du Hezbollah et d’autres groupes armés, confiant à l’armée libanaise l’élaboration d’un plan d’action d’ici fin août.

Cette mesure, adoptée lors d’un Conseil des ministres à Baabda sous la présidence de Joseph Aoun, répond à des pressions internationales, notamment américaines, via l’émissaire Tom Barrack, pour instaurer le monopole de l’État sur les armes.

Des risques confessionnels 

Le Hezbollah, affaibli par la guerre de 2024 contre Israël, a vivement réagi, qualifiant cette décision de « péché grave » et déclarant qu’il la considérerait comme « inexistante ». Le parti chiite conditionne tout dialogue sur son arsenal à un retrait israélien des cinq positions occupées au Sud-Liban, à l’arrêt des frappes israéliennes et à la reconstruction du pays.

Cette annonce a provoqué des tensions, avec des défilés de partisans du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. À moto, brandissant des drapeaux du parti, ils ont scandé leur soutien à la « résistance », rappelant le coup de force de 2008. Ces manifestations, perçues comme provocatrices par ses détracteurs, ont ravivé les craintes d’un conflit interne, bien que des observateurs estiment que le Hezbollah, affaibli, n’a pas les moyens d’un nouveau « 7 mai ». En 2008, les partisans du Hezbollah avait contraint le gouvernement libanais à revoir une décision qui allait à son encontre.

Le ministre de la Justice, Adel Nassar, a insisté sur l’impossibilité de laisser le Hezbollah « entraîner le Liban vers le suicide », tandis que le député Ali Fayad a dénoncé une tentative de transformer la question en un « problème libano-libanais ». Le soutien au désarmement est large, notamment chez les sunnites, druzes et chrétiens, ainsi que parmi certains chiites non affiliés au Hezbollah.

Le Conseil des évêques maronites a salué la décision comme un pas vers un État souverain. Cependant, le retrait des ministres chiites lors du Conseil des ministres du 7 août, dénonçant une « précipitation suspecte », illustre les divisions.

Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, maintient que ses armes sont essentielles face à l’« agression israélienne ». Cette crise, exacerbée par les violations israéliennes du cessez-le-feu de novembre 2024, risque de compliquer la stabilisation du Liban, déjà fragilisé par une crise économique et des tensions confessionnelles.

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