Migrants : le collectif des maires du littoral du Pas-de-Calais renouvelle l’appel à des actions concrètes
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Dans un communiqué rendu public le 4 avril dernier, le collectif des maires du littoral du Pas-de-Calais a réclamé l’indemnisation de leurs communes et d’être entendus par les parlementaires français, britanniques et européens pour trouver des solutions aux flux de migrants qui tentent le passage vers le Royaume-Uni.
Face à l’augmentation du nombre de migrants, le collectif des maires du littoral du Pas-de-Calais s’est exprimé par voie de communiqué dans la journée du 4 avril dernier pour déplorer le fait « que la crise migratoire est repassée au second plan des priorités politiques » et pour demander des mesures afin d'endiguer ce phénomène qui touche cette région du nord de la France.
Selon les élus, la visite du ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, et de son homologue britannique Yvette Cooper en février dernier a donné lieu à plusieurs mesures, mais il faudrait aller encore plus loin pour faire face à la situation migratoire.
Mise en place d’un fonds de compensation
Parmi les mesures exigées par le collectif, la mise en place d’un fonds de compensation des frais engagés par ces communes. Selon le maire d’Ambleteuse, Stéphane Pinto, cité par France 3, le coût des différentes actions mises en place en lien avec la gestion des personnes migrantes représente « entre 2 500 et 3 000 euros par an », ce qui n'est pas négligeable pour une petite commune, sans compter les frais de propreté et de réparations. Pour sa part, la maire de Calais explique, selon la même source, que la facture grimpe pour l’agglomération de Calais pour le nettoyage, les réparations et l’édification de barrières à 10 millions d’euros. L’élue propose de monter un dossier des fiches des dépenses qui sera soumis au ministère de l’Intérieur de façon concertée à des fins de remboursement, explique-t-elle.
Dialoguer avec les députés français, britanniques et européens
Le collectif des maires du littoral du Pas-de-Calais voudrait établir le dialogue et être reçu par le Sénat, l’Assemblée nationale, le Parlement britannique et le Parlement européen pour faire entendre leurs propositions sur la crise migratoire. Les élus locaux ont mis en garde contre « des actions fortes » dans le cas où leurs demandes ne recevraient pas de réponses rapides et concrètes.
Selon les chiffres du Royaume-Uni, 2024 a été l’année la plus meurtrière pour les migrants qui ont tenté la traversée de la Manche avec 77 victimes. Durant cette même année, les autorités britanniques ont recensé 36 816 migrants ayant débarqué sur les côtes anglaises, avec une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente.
