Selon certaines sources, Beyrouth a donné son accord au maintien des forces israéliennes au Liban

Selon le site Axios, le gouvernement libanais a donné son feu vert à Washington et Tel-Aviv pour que les forces israéliennes puissent se maintenir dans quelques localités du sud du Liban. Ces informations ont cependant été démenties. Quoi qu'il en soit, Tsahal occupe toujours cinq positions stratégiques au pays du Cèdre.
Des responsables américains et israéliens ont affirmé à la plateforme Axios qu’un «accord tacite» aurait été conclu entre Washington, Tel-Aviv et Beyrouth, autorisant l'armée israélienne à maintenir sa présence sur cinq positions stratégiques du Liban-Sud «pendant plusieurs semaines ou mois».
Cependant, deux sources proches de la présidence libanaise, citées par The New Arab, ont catégoriquement réfuté cette version. S’exprimant auprès de l’édition en arabe du journal, al-Araby al-Jadeed, elles ont qualifié ces allégations d’«entièrement fausses», affirmant qu’aucune proposition de ce type n’avait été soumise au gouvernement libanais.
Des Israéliens encore au Liban
D’après Axios, Israël justifie son maintien au Liban-Sud par la nécessité d’attendre que l’armée libanaise stabilise la région et empêche le Hezbollah d’y constituer une menace. Le président libanais Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam réclament toutefois un retrait total des forces israéliennes, qui occupent toujours cinq positions stratégiques en hauteur malgré l’annonce d’un départ initialement prévu pour le 18 février.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait affirmé le 27 février qu'Israël avait obtenu un «feu vert» des États-Unis pour maintenir des zones tampons au Liban et en Syrie. Selon lui, cette présence militaire pourrait être prolongée «sans limite de temps et en fonction de la situation».
Le porte-parole de l’armée israélienne, Nadav Shoshani, a défendu le maintien des troupes israéliennes sur certaines positions au Liban-Sud, affirmant qu’il s’agit d’une mesure de protection et de transition. «Nous devons rester sur ces positions pour protéger les citoyens israéliens, assurer un processus ordonné et transférer le contrôle à l’armée libanaise», a-t-il déclaré. Cette occupation, selon lui, s'inscrit «dans le cadre» du cessez-le-feu et pourrait durer «des mois si nécessaire, jusqu’à ce qu’il soit évident qu’il n’y a plus d’activité du Hezbollah au sud du Litani».
D’après l'article d'Axios, des responsables américains et israéliens estiment que le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu fonctionne bien. Selon eux, l'armée libanaise a pénétré, pour la première fois depuis des années, dans des zones du sud du Liban auparavant contrôlée par le Hezbollah, détruisant des infrastructures militaires et saisissant plusieurs caches de munitions du groupe. «Il y a un an, personne n’aurait cru que cela serait possible. C'est un progrès majeur», a déclaré un responsable américain, soulignant une évolution significative dans la région.