La mobilisation agricole se poursuit en France, les paysans ne veulent pas de trêve de Noël
© Compte X @LesPatriotes64Malgré les appels du gouvernement à une «trêve» pour «les fêtes», les agriculteurs français maintiennent leurs blocages contre la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et l’accord Mercosur.
Alors que Noël approche, la colère des agriculteurs ne faiblit pas. Opposés à l’abattage systématique des troupeaux et aux importations déloyales, ils refusent toujours de lever les barrages, malgré les promesses d’un fonds de soutien et les négociations en cours. Les mobilisations persistent, notamment dans le Sud-Ouest, perturbant la circulation à l’approche des vacances.
Les actions se concentrent principalement dans le Sud-Ouest, où la circulation reste entravée sur plusieurs axes majeurs. L’A64 entre Toulouse et Bayonne est toujours bloquée à Carbonne et Tarbes, tandis que l’A63 près de Bordeaux et l’A75 en Lozère et Aveyron connaissent d’importantes perturbations.
📢 #Information | Mobilisation des agriculteurs en cours en Haute-Garonne : mise à jour du 23/12 à 09h00
— Préfet d'Occitanie et de la Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) December 23, 2025
🛣️ Autoroute A64
❌Circulation interdite dans les deux sens à tous les véhicules entre les échangeurs 26 et 27
↔️ Dans le sens Toulouse-Bayonne : sortie à l'échangeur 27,… pic.twitter.com/ReFbuGN9jo
Selon le ministère de l’Intérieur, 35 actions ont mobilisé 1 200 personnes le 22 décembre, marquant un léger regain après le week-end. À Reims, une vingtaine de tracteurs distribuaient du lait aux automobilistes, tandis qu’à Dijon, une manifestation est prévue ce 23 décembre à la Toison d’Or, avec une opération escargot sur la N20/N104.
Un nouveau cas de DNC détecté dans les Pyrénées-Orientales a ravivé la contestation. Malgré la campagne de vaccination en cours dans dix départements du Sud-Ouest, prévue jusqu’à mi-janvier, les éleveurs dénoncent l’abattage total des troupeaux.
Jérôme Bayle, figure de la mobilisation, doit rencontrer le préfet ce 23 décembre : « Si on nous demande de retirer le barrage, on ira manifester à Toulouse, et le mouvement s’élargira. »
Sur la télévision publique, le 23 décembre, le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Pannifou, a exhorté les paysans à faire une pause dans leur mobilisation, arguant : « Il serait bon de permettre aux Français de passer les fêtes normalement, mais je comprends leur volonté de manifester leur colère. »
🗣️ "Il serait bon de permettre aux Français de pouvoir passer les fêtes normalement, mais je comprends leur volonté de manifester leur colère."
— Telematin (@telematin) December 23, 2025
🔴 @LPanifous, Ministre délégué en charge des relations avec le Parlement, revient sur le blocage de l'A64. #Les4Vpic.twitter.com/DQ1WPwgoaJ
Sébastien Lecornu a annoncé un fonds de 11 millions d’euros pour les exploitants en difficulté, mais les syndicats ne désarment pas. Sur Sud Radio, Thibaut Luc, vice-président de la Coordination Rurale de la Marne en appelle au président Macron : « La ministre est dépassée, Macron doit se bouger. »
🔴 THIBAUT LUC SUR @SudRadio : « LA MINISTRE EST DÉPASSÉE, MACRON DOIT SE BOUGER »
— Coordination Rurale (@coordinationrur) December 22, 2025
Invité sur Sud Radio, Thibaut Luc, vice-président de la Coordination Rurale de la Marne (CR51), rappelle que aujourd’hui rien n’a été réglé. La crise agricole dure depuis des années, les promesses… pic.twitter.com/h7ZquGQ8Bf
La FNSEA, réputée proche du pouvoir, estime que « le compte n’y est pas », exigeant des réponses claires sur les indemnisations et le soutien aux céréaliers.
Malgré les départs en vacances, les paysans insistent : pas de pause tant que les protocoles ne changent pas. Des barrages, comme celui d’Urt dans les Pyrénées-Atlantiques, persistent depuis dix jours, symbolisant une lutte qui pourrait s’étendre si les négociations de janvier n’aboutissent pas, tant sur la question de l’abatage que sur l’accord Mercosur.