Les pays arabes proposent un plan de reconstruction de Gaza pour 20 milliards de dollars
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Les pays arabes vont se réunir à Riyad le 20 février pour évoquer le dossier gazaoui. Selon des sources diplomatiques, le plan de reconstruction est estimé à environ 20 milliards de dollars. Sur le plan politique, ils comptent trouver une alternative au Hamas.
Coûte que coûte, les pays arabes s'activent pour proposer une alternative au plan de Donald Trump sur le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza.
Selon des informations de Reuters, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi est attendu le 20 février à Riyad pour discuter d'un plan arabe pour Gaza. Cette initiative pourrait mobiliser jusqu'à 20 milliards de dollars pour la reconstruction du territoire palestinien dévasté par la guerre.
L'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis et le Qatar sont les principaux architectes de ce plan qui sera examiné en détail à Riyad avant d'être présenté officiellement lors du sommet arabe prévu au Caire le 4 mars. Quatre sources bien informées ont confirmé ces préparatifs à l'agence Reuters.
Se passer du Hamas
La réunion de la Ligue arabe doit avoir lieu le 27 février prochain. Le président égyptien a également ajourné son déplacement prévu à Washington, un message à peine voilé à l'administration Trump pour montrer son opposition à sa proposition.
«Cette initiative représente l'effort le plus coordonné des pays arabes depuis le début du conflit pour prendre en main l'avenir de Gaza», a expliqué un diplomate sous couvert d'anonymat.
Le montant de 20 milliards de dollars, bien que toujours en discussion selon des sources égyptiennes, serait l'un des engagements financiers régionaux les plus considérables pour la reconstruction d'un territoire en conflit. Le plan prévoit que cette reconstruction s'étale sur une période de trois ans. Il serait financé par les pays du Golfe. «L'objectif est non seulement de reconstruire les infrastructures détruites, mais aussi de créer un modèle de gouvernance palestinienne fonctionnelle sans l'implication du Hamas», a précisé l'une des sources diplomatiques.
Les pays arabes tentent de proposer une solution diplomatique, économique et fonctionnelle pour contrer la proposition de Donald Trump. Un déplacement de près de deux millions de Palestiniens créerait des troubles en Egypte et en Jordanie, les deux pays d'accueil envisagés par l'administration américaine.