Emmanuel Macron, un retour en politique en 2032 en préparation ?

Emmanuel Macron, à 54 ans en 2032, pourrait envisager un retour politique après la fin de son mandat, malgré les contraintes constitutionnelles. Sa stature internationale et ses annonces, comme les référendums, visent à maintenir son influence. Ses proches y croient, mais les critiques dénoncent une volonté d’éclipser ses rivaux.
À deux ans de la fin de son second mandat, des spéculations sur un possible retour politique d'Emmanuel Macron en 2032 vont bon train. La Constitution française, modifiée en 2008, lui interdit un troisième mandat consécutif, mais rien ne l’empêche de se représenter après une pause.
À 47 ans aujourd’hui, il aura 54 ans en 2032, un âge jeune pour un homme politique, comparé à François Mitterrand, élu à 65 ans en 1981. Cette perspective alimente les discussions, tant dans son camp que chez ses détracteurs, alors que le président semble déjà poser des jalons pour rester influent.
Un homme attaché au pouvoir
Emmanuel Macron a esquivé la question d’une candidature future, déclarant : « Je pense à une seule chose, c’est notre pays. Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. » Cette réponse, loin de fermer la porte, a renforcé les hypothèses d’un retour. Ses proches, dont des ministres et députés macronistes, jugent cette ambition crédible.
Un conseiller ministériel a même affirmé que Macron « veut continuer à exister » après 2027, estimant que son aura sera renforcée par son expérience élyséenne. Un député de son camp souligne son attachement viscéral à la France, voyant en lui un homme prêt à relever l’impossible, comme il l’a fait en 2017 en créant En Marche.
Emmanuel Macron capitalise sur sa stature internationale pour maintenir sa visibilité. Ses gesticulations dans les crises géopolitiques, comme le soutien à l’Ukraine ou les tensions Iran-Israël, lui permettent de maintenir sa visibilité sur les dossiers urgents. Cette posture contraste avec ses difficultés à l'intérieur, exprimées par la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024 et une popularité en dents de scie.
Cependant, un léger rebond dans les sondages au printemps 2025, attribué à son positionnement international et à la comparaison avec François Bayrou, Premier ministre en difficulté, lui a redonné des marges de manœuvre. L’annonce de référendums sur des sujets comme la fin de vie ou la régulation des écrans pour les jeunes semble conçue pour renouer avec les Français et marquer son bilan.
Dans son camp, on voit en 2032 une opportunité pour Macron de revenir en force, notamment face à des rivaux comme Gabriel Attal, dont les ambitions pour 2027 pourraient être éclipsées. Les critiques, elles, dénoncent une tentative de monopoliser l’espace politique, accusant Macron de chercher à invisibiliser ses successeurs potentiels.