Frappes en Iran, situation à Gaza, conflit ukrainien : le contenu de la déclaration commune du sommet des BRICS
© Kirill Zykov / Ria Novosti
Le 17e sommet annuel des BRICS s’est ouvert ce 6 juillet à Rio de Janeiro, au Brésil, avec pour thème : «Renforcer la coopération Sud-Sud pour une gouvernance plus inclusive et durable». Les participants à cette rencontre ont adopté une déclaration commune d’une trentaine de pages, contenant 126 points.
« Renforcer la coopération Sud-Sud pour une gouvernance plus inclusive et durable » ; telle est le thème du sommet annuel des BRICS – seize ans après la première rencontre entre le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine à Ekaterinbourg – a ouvert ses portes ce 6 juillet à Rio de Janeiro. À l’occasion de cette première journée, les dirigeants des pays participants ont adopté une déclaration commune de 126 points étayés sur une trentaine de pages.
Hormis leur « soutien » à l’Inde pour sa présidence du groupe en 2026 - et l’accueil de la Biélorussie, de la Bolivie, de Cuba, du Kazakhstan, du Nigeria, de la Malaisie, de la Thaïlande, du Vietnam, de l’Ouganda et de l’Ouzbékistan comme pays partenaires – les pays des BRICS se sont prononcés sur un éventail de dossiers internationaux, dont les conflits en cours.
Ils ont ainsi condamné les sanctions économiques, des « mesures coercitives unilatérales contraires au droit international », et salué leur levée en Syrie en espérant « que cela soutiendra les efforts visant à relancer l'économie syrienne et à lancer une phase de reconstruction qui favorise le développement et la stabilité ».
Les participants au sommet ont également condamné les frappes entreprises depuis la mi-juin contre l'Iran, « qui constituent une violation du droit international et de la Charte des Nations Unies », et ont fait part de leur « vive préoccupation face à l'escalade ultérieure de la situation sécuritaire au Moyen-Orient ».
Des attaques en Russie condamnées « avec la plus grande fermeté »
Même ton concernant la situation à Gaza, où ils ont appelé les négociateurs à parvenir à un « cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel », à la libération de « tous les otages et détenus en violation du droit international » ainsi qu’au « retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza et de toutes les autres parties du Territoire palestinien occupé ».
Les pays des BRICS ont également réitéré leur « soutien indéfectible » à l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ainsi que leur appel à réunir l’enclave palestinienne et la Cisjordanie sous la houlette de l’Autorité palestinienne. Ils ont par ailleurs réaffirmé « le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris le droit à un État de Palestine indépendant ».
Concernant le conflit en Ukraine, les participants au sommet ont déclaré espérer « que les efforts actuels mèneront à un accord de paix durable ». « Nous prenons note avec satisfaction des propositions pertinentes de médiation et de bons offices, notamment la création de l'Initiative de paix africaine et du Groupe des amis pour la paix, visant à une résolution pacifique du conflit par le dialogue et la diplomatie », stipule encore le document adopté.
Ils ont également condamné « avec la plus grande fermeté » les attaques contre les ponts et les infrastructures ferroviaires « ciblant délibérément des civils » dans les régions de Briansk, Koursk et Voronej en Russie les 31 mai, 1er et 5 juin « qui ont fait de nombreuses victimes civiles, dont des enfants ». Ce sommet, sous présidence brésilienne, doit se poursuivre jusqu’au 7 juillet.
