Pape en Corse : une visite historique largement saluée

Le pape François s'est rendu en Corse le 15 décembre 2024. Une visite largement saluée par les responsables politiques locaux et nationaux alors que le souverain pontife a évoqué la natalité mais aussi la nécessité de prendre soin des personnes âgées.

«Avec toute notre générosité, nous accueillons le Pape François !» C’est le message adressé en langue corse dès le 13 décembre au pape par la présidente de l’Assemblée de Corse Marie-Antoinette Maupertuis sur le réseau social X.

L’île de Beauté accueillait le souverain pontife le temps d’une journée. Plusieurs personnalités politiques, essentiellement de droite ont fait le déplacement. Le pape a de son côté appelé à plus de solidarité avec les personnes âgées et a salué la présence de nombreux jeunes enfants.

Un message parfois politique

Le président Emmanuel Macron a raccompagné l’évêque de Rome sur le tarmac de l’aéroport d’Ajaccio et a déclaré sur son compte X que le passage de ce dernier était un «grand honneur pour tous les Catholiques de France comme pour tous les Français», et d’ajouter «Merci au Pape François pour sa visite historique en Corse». De son côté le pape François a tenu des propos faisant écho à la politique française, notamment à la volonté du président de la République de légiférer en faveur de l’euthanasie, déplorant lors de son homélie : «il y a tant d'enfants qui abandonnent leurs parents dans des maisons de retraite».

Le pape a par ailleurs salué la présence de nombreux enfants, déclarant : «félicitations ! Je n'ai jamais vu autant d'enfants qu'ici ! Faites des enfants, ils seront votre joie et votre consolation !» dans un contexte de baisse de la natalité en France et en Europe et alors que le président Emmanuel Macron évoquait en janvier 2024 un «grand plan contre l’infertilité» et un «réarmement démographique» du pays.

Du côté des personnalités politique, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a salué sur Le Figaro TV les propos du pape affirmant : «il a rappelé qu'au fond ce qui compte aujourd'hui est de retrouver le sens de l'appartenance». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’était aussi rendu sur place, accueillant le souverain Pontife au nom du gouvernement dimanche et lui a offert un livre de Charles Péguy. La gauche française, très marquée par l’anticléricalisme, ne s’est pas manifestée contre la venue du pape.