Le Rwanda accuse la Belgique de prendre parti dans le conflit en RDC
Dans une déclaration rapportée par RFI le 19 mars, le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, a expliqué pourquoi son pays a rompu ses relations diplomatiques avec la Belgique.
Deux jours après l’annonce de la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, le Rwanda reproche à l’ancienne puissance coloniale d’être à l’origine des sanctions européennes visant trois hauts gradés de l’armée, accusés d’avoir apporté leur assistance aux rebelles du M23 dans l’est de la RDC.
Selon des propos rapportés par RFI, Alain Mukuralinda a affirmé que la Belgique était à l’origine de ces sanctions européennes.
«La Belgique n'a pas ménagé ses efforts pour faire condamner le Rwanda et faire en sorte que des sanctions soient prises à son encontre», a-t-il déclaré. Il a ajouté que la Belgique avait pris parti dans ce conflit, ignorant le fait que le Rwanda avait toujours évoqué un problème de sécurité dans la région.
La nécessité de garder les canaux de discussion ouverts
Dans la foulée de l’annonce des sanctions européennes, les rebelles du M23 avaient annoncé le boycott des négociations directes qui devaient s’ouvrir le lendemain dans la capitale angolaise, Luanda.
Selon le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, «toutes les initiatives qui conduisent à l'annulation d'un canal de discussion, d'une voie de résolution politique de la crise, ne sont pas une bonne chose». Mukuralinda estime que les deux parties doivent pouvoir se parler pour trouver une issue politique au conflit. Or, selon lui, l’attitude de la Belgique entrave le dialogue et complique les négociations.