Le Mali et le Maroc renforcent leur coopération militaire

Le Mali et le Maroc renforcent leur coopération militaire© FAMa
Première réunion de la commission militaire mixte Mali-Maroc (le 17 février à Bamako)
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Rabat et Bamako instaurent une commission mixte d’experts pour renforcer leur coopération militaire dans plusieurs domaines, y compris la formation et l'équipement.

Une délégation des Forces armées royales marocaines a été accueillie le 17 février au ministère malien de la Défense, à l’occasion de la tenue de la première réunion de la Commission militaire mixte Mali-Maroc. Cette rencontre de trois jours, coprésidée par le général Mahamadou Massaoulé Samaké, conseiller stratégique à l’état-major général de l’Armée malienne et le général de brigade Abdelghani Mouhib, chef de la délégation marocaine, vise à renforcer la coopération militaire entre Bamako et Rabat, y compris dans les domaines de la formation et de l’équipement.

Cité par les médias des deux pays, le chef d’état-major des forces armées maliennes (FAMa), le général Oumar Diarra, s’est réjoui de cette rencontre qualifiée de «conforme aux visions politiques» du président de la transition, Assimi Goïta. Il a exhorté les deux délégations à la «courtoisie», à «l’esprit d’équipe et de collaboration» pour le bien des deux nations. «Cette rencontre permettra non seulement de consolider la relation que partage les deux pays mais aussi témoigne du lien fraternel et amical existant depuis des années», souligne par ailleurs un communiqué des FAMa.

Le chef de la délégation marocaine a exprimé, de son côté, sa gratitude envers les plus hautes autorités des deux pays pour leur engagement à renforcer le partenariat militaire. Il a souligné que le Maroc et le Mali entretenaient depuis de longues années des relations de coopération fructueuses dans plusieurs domaines, réitérant l’engagement de son pays à soutenir le Sahel dans la gestion des défis sécuritaires actuels.

Défis sécuritaires

Le Mali, dirigé par le général Assimi Goïta depuis le coup d'État de mai 2021, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso. Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s'est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet 2024 la création de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023. Les chefs d’État des trois pays multiplient depuis les mesures et les décisions favorisant le développement de cette confédération naissante.

Le 19 janvier dernier, Bamako a annoncé la création d’une industrie d’armement à l’occasion des 64 ans de l’armée malienne. «En vue de consolider les acquis opérationnels de 2024 et envisager d’autres succès, le processus d’équipement des forces armées et de sécurité se perfectionnera en 2025 avec la mise en place d’une industrie militaire», a déclaré le chef de l’État, Assimi Goïta. Cette industrie naissante comprendrait des unités d’assemblage d’armes individuelles et collectives, de montage de véhicules tactiques légers, de fabrication de munitions et d’explosifs à usage civil.

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