À Rio, Sergueï Lavrov dénonce l’élargissement de l’OTAN et défend celui des BRICS

À Rio, Lavrov a opposé l'élargissement par la force à celui par le consensus. Le chef de la diplomatie russe a dénoncé l'expansion de l'OTAN, qu'il juge contre-productive même pour ses membres, et a loué celle des BRICS, fondée sur l'égalité et le respect mutuel. Il a rejeté les critiques occidentales, les qualifiant d'infondées.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est exprimé devant la presse à l’issue de sa participation au sommet des BRICS à Rio de Janeiro. Il a déclaré que l’élargissement de l’OTAN n’avait profité à personne, pas même aux membres de l’Alliance atlantique.
« Les divergences se creusent, une petite mutinerie gronde, car de plus en plus de pays refusent de se laisser guider par des postures idéologiques imposées par un maître, et privilégient leurs intérêts nationaux », a-t-il estimé.
Concernant l’élargissement des BRICS, le chef de la diplomatie russe a insisté sur le fait que l'organisation ne représentait aucune menace pour son propre fonctionnement. Il a souligné que, depuis sa création, les BRICS s’appuyaient sur des principes d’égalité, de respect mutuel et de consensus.
BRICS : expansion sans domination
Sergueï Lavrov a ainsi rejeté les préoccupations exprimées en Occident, selon lesquelles l’expansion des BRICS risquerait d’affaiblir son unité ou de nuire à son efficacité. Il a affirmé que le consensus au sein des BRICS reflétait un véritable équilibre d’intérêts, et non une volonté imposée par une autorité supérieure.
Il est à noter que la prise de parole de Sergueï Lavrov a suscité un véritable engouement médiatique. La salle de presse s’est retrouvée bondée bien avant le début de la conférence, certains journalistes allant jusqu’à apporter des chaises de l’extérieur. L’intérêt était tel que plusieurs membres de la presse, notamment venus de l’étranger, n'ont pas pu franchir les portes, faute de place.