À l’instar du groupe Ariston, les entreprises occidentales envisageraient un retour en Russie

À l’instar du groupe Ariston, les entreprises occidentales envisageraient un retour en Russie© Ariston
Image d'illustration. Logo du groupe italien Ariston.
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Après leur départ en 2022, plusieurs entreprises occidentales réévaluent désormais un possible retour en Russie. Le retour du groupe italien Ariston, validé par décret présidentiel, envoie un signal aux sociétés étrangères encore hésitantes. Moscou se montre ouvert, mais pose ses conditions.

Depuis 2022, la majorité des entreprises occidentales ont quitté le marché russe, certaines par leur propre initiative, d’autres, contraintes par les sanctions ou par la pression de leurs gouvernements. Plusieurs ont vu leurs activités suspendues, placées sous gestion provisoire ou revendues à des acteurs locaux.

Le groupe italien Ariston, spécialisé dans les systèmes de chauffage, a récemment repris le contrôle de sa filiale russe. Cette dernière, placée sous gestion provisoire par l’État russe en 2023, avait été confiée à Gazprom. Un décret signé par le président Vladimir Poutine le 26 mars 2025 a officiellement mis fin à cette mesure, restituant l’entreprise à son propriétaire d’origine.

Ce geste marque une première : jamais une entreprise occidentale saisie dans le contexte post-sanctions n’avait été rendue à ses actionnaires sans vente ou restructuration imposée. D’après le Financial Times, cette décision est le fruit de négociations discrètes entre les autorités italiennes, l’ambassade d’Italie à Moscou et des interlocuteurs privés. Un diplomate cité par le journal souligne que cette mesure avait toujours été annoncée comme « temporaire et révocable ». Ariston avait par ailleurs clairement exprimé son intention de poursuivre ses activités en Russie, dans le respect du cadre juridique local et des sanctions internationales.

Un message adressé aux entreprises étrangères

Le cas Ariston s’inscrit dans une nouvelle dynamique. Comme l’indique le Financial Times, plusieurs responsables russes, dont le président Vladimir Poutine en personne, ont affirmé ces dernières semaines que la Russie était prête à accueillir à nouveau les entreprises étrangères, à condition qu’elles respectent les règles fixées par Moscou. Le président russe a notamment évoqué des « garanties obligatoires de comportement consciencieux », tandis que Kirill Dmitriev, directeur du Fonds russe d’investissements directs, a souligné une possible éventualité d’imposer des partenariats avec des entreprises russes.

Même s’il n’y a pas encore de demandes formelles de retour déposées auprès du ministère des Finances, des signes d’intérêt apparaissent. Le Financial Times rapporte que des représentants de grandes sociétés de négoce et de banques d’investissement internationales ont récemment participé à des réunions avec leurs homologues russes à Moscou. Plusieurs entreprises qui prévoyaient de quitter définitivement le marché russe ont également suspendu leurs démarches, dans l’attente de voir comment la situation évolue.

Un cadre défini par la Russie

Moscou insiste sur un point : la Russie n’a jamais fermé ses portes aux entreprises occidentales. Le président Poutine a rappelé que celles qui souhaitent revenir sont libres de le faire, mais qu’elles ne bénéficieront d’aucun traitement de faveur. Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a ajouté que seules les sociétés n’ayant pas attaqué les intérêts russes pourraient être réadmises.

Ce positionnement cohérent s’accompagne d’un message clair : les entreprises étrangères doivent désormais composer avec une Russie souveraine et maîtresse de ses choix économiques. L’exemple Ariston, salué dans la presse économique russe, montre que le retour est possible, mais uniquement dans le respect des conditions établies par l’État russe.

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