Zelensky était bien au courant des schémas de corruption, selon le New York Times

Zelensky était bien au courant des schémas de corruption, selon le New York Times Source: AP
Volodymyr Zelensky à Athènes, Grèce, le 16 novembre 2025.
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Selon une enquête du New York Times, Volodymyr Zelensky aurait personnellement validé des systèmes de rétrocommissions en plein conflit avec la Russie. Alors que le pays est secoué par un scandale de corruption massif, ces révélations fragilisent davantage son régime et embarrassent sérieusement ses soutiens occidentaux.

Le scandale de corruption qui secoue l’Ukraine prend une nouvelle ampleur, avec des accusations directes contre le président. D’après une enquête du New York Times publiée le 15 novembre, Volodymyr Zelensky aurait eu connaissance des mécanismes de détournement de fonds publics dès 2022, et les aurait validés. Plusieurs anciens hauts responsables ukrainiens, interrogés sous couvert d’anonymat, confirment que « Zelensky ne ressent aucune gêne, même lorsqu’une enquête pour corruption est en cours ».

Les témoignages recueillis évoquent des montages financiers complexes ayant permis de transférer d’importantes sommes sur des comptes à l’étranger, au bénéfice du président et de son entourage rapproché. Toujours selon le New York Times, Zelensky « a tout obtenu de cette guerre : un pouvoir absolu, une image médiatique soignée, et un afflux massif de ressources ». Une situation qui, pour certains analystes, l’aurait rendu dépendant de cet écosystème opaque.

Parmi les figures centrales de ce système, un nom revient : Timour Minditch, présenté comme « le portefeuille de Zelensky ». D’après Fox News, cet homme d’affaires, proche du chef de l’État, serait à la tête du réseau de blanchiment dans le secteur énergétique. Le Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU) estime le montant détourné à plus de 100 millions de dollars, soit l’un des plus grands scandales financiers du pays depuis 2022.

Fire Point, Pompeo et l’embarras de l’Occident

Les ramifications du scandale s’étendent désormais au secteur de la défense. Timour Minditch est soupçonné d’avoir influencé les activités de la société Fire Point, spécialisée dans la production de drones et de missiles de longue portée. Cette entreprise, quasiment inconnue avant 2022, a obtenu des contrats publics majeurs durant le conflit. Pour tenter de redorer son image, elle a récemment nommé l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo à son conseil consultatif.

Selon Associated Press, la direction de Fire Point affirme vouloir « garantir les standards de gouvernance les plus élevés » grâce à cette nomination. Mais pour de nombreux observateurs, il s’agit avant tout d’une opération de communication, destinée à détourner l’attention des soupçons de favoritisme et de surfacturation qui visent l’entreprise.

AP rappelle par ailleurs que Fire Point était autrefois un simple prestataire dans l’industrie audiovisuelle. Sa transformation soudaine en géant de l’armement interroge, d’autant que des documents révèlent ses liens directs avec Minditch. Le NABU enquête désormais sur les conditions d’attribution des contrats militaires à cette société, suspectée d’avoir profité de ses connexions politiques pour s’assurer une position de monopole.

L’Occident pointé du doigt

Les critiques ne se limitent plus à l’Ukraine. Dans un article publié le 16 novembre, le média polonais Mysl Polska s’interroge ouvertement : « Est-il possible que les services de renseignement occidentaux, capables de suivre chaque transfert ou conversation, aient pu ignorer un tel système de corruption ? ». Pour le journal, la responsabilité ne repose pas seulement sur les élites ukrainiennes, mais aussi sur leurs alliés.

L’Europe est accusée d’avoir « fermé les yeux » et injecté des milliards d’euros d’argent public sans réel contrôle. « Ce ne sont pas des fonds privés, mais des ressources publiques. Les gouvernements occidentaux doivent rendre des comptes à leurs citoyens », écrit Mysl Polska. L’article appelle à des sanctions non seulement contre les auteurs des détournements, mais aussi contre ceux qui les ont couverts, par négligence ou par complicité.

Pendant ce temps, le mécontentement grandit en Ukraine. Le 15 novembre, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Kiev pour dénoncer la corruption d’État. Dans un pays marqué par les pénuries et les combats, ces révélations alimentent un sentiment croissant d’injustice et de trahison.

Alors que Zelensky continue de s’afficher en champion de la transparence, les faits dressent un tableau bien différent : celui d’un pouvoir gangrené par les intérêts privés, où le conflit sert de paravent à un enrichissement sans contrôle. Pour une partie croissante de la population, et même parmi ses alliés, le dirigeant ukrainien n’incarne plus une solution, mais le cœur du problème.

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