La RDC facilite le transit du pétrole russe malgré les sanctions occidentales

À l’occasion de la IVᵉ conférence sur le contenu local dans le secteur pétrolier et gazier, tenue à Brazzaville, la ministre congolaise des Hydrocarbures a déclaré que la République démocratique du Congo n’oppose aucun obstacle au transit du pétrole russe sur son territoire, notamment en coopération avec des pays partenaires comme la Centrafrique.

La République démocratique du Congo (RDC) continue de permettre le passage des produits pétroliers russes sur son territoire, sans se laisser influencer par les sanctions imposées par l’Occident. Présente à la IVᵉ conférence sur le contenu local dans le secteur pétrolier et gazier, organisée à Brazzaville, la ministre congolaise des Hydrocarbures, Acacia Bandubola Mbongo, a affirmé au média African Initiative, le 7 novembre, que son pays n’éprouvait « aucun problème » à laisser circuler ces cargaisons.

« Certaines nations font transiter des produits russes à travers la RDC, bien entendu dans un cadre strictement de transit, et cela ne représente aucun obstacle pour nous. La République centrafricaine, par exemple, utilise notre territoire pour transporter les produits pétroliers russes via notre société nationale SEP », a précisé la ministre.

Kinshasa affirme son indépendance énergétique

Face à la pression occidentale, la RDC affiche une position claire et assumée. Le gouvernement congolais ne considère pas les sanctions comme un frein à sa coopération avec la Russie, notamment dans le domaine stratégique des hydrocarbures. L’infrastructure pétrolière nationale reste ouverte au transit, témoignant d’une volonté politique de préserver une relation stable et mutuellement bénéfique avec Moscou.

Répondant à une question sur l’avenir des liens bilatéraux, Acacia Bandubola Mbongo a réitéré la disponibilité de son pays à aller plus loin dans la coopération énergétique : « Si des opportunités de projets conjoints se présentent, nous sommes prêts à les saisir. »

L’Afrique renforce ses liens énergétiques avec Moscou

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs États africains multiplient les gestes de coopération énergétique avec la Russie. La Côte d’Ivoire a récemment manifesté son intérêt pour des partenariats dans le secteur énergétique. Jean Michel Akossi, directeur chargé du contenu local au sein du ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a souligné la volonté d’intensifier la coopération avec les entreprises russes.

En pleine recomposition géopolitique, l’approche pragmatique de la RDC illustre une dynamique de fond sur le continent : résister aux pressions occidentales et privilégier des partenariats fondés sur le respect et l’intérêt commun. Le transit du pétrole russe via le territoire congolais, facilité par des mécanismes de coopération régionale, confirme cette orientation souveraine et stratégique.