Netanyahou donne des détails sur l'assassinat de Nasrallah

Netanyahou défend sa stratégie de déplacement du front vers le nord, justifie l’assassinat de Nasrallah comme un choix stratégique et affirme une destruction rapide de l’arsenal du Hezbollah. Selon lui, le mouvement chiite a été largement affaibli, mais Israël garde la possibilité d’une réponse militaire en cas de violation du cessez‑le‑feu.

Benjamin Netanyahou défend avec force le bilan de la guerre d’automne 2024 contre le Hezbollah, affirmant que « le déplacement de la confrontation avec le Hezbollah sur le front nord… était la bonne décision stratégique », car « si nous avions attaqué le nord dès le début de la guerre… nous nous serions embourbés, et nous n’aurions pas pu réaliser ce qui a été fait au sud ». 

Sur l’assassinat de Hassan Nasrallah, le 27 septembre 2024, il déclare avoir « lu un rapport secret qui montrait que cet assassinat pourrait briser l’axe du mal », ajoutant : « voilà pourquoi j’ai décidé de mener cette opération sans même en notifier les Américains », assurant que Nasrallah aurait eu « connaissance à temps » d'une telle manœuvre. 

Carte blanche pour Israël

Par ailleurs, Netanyahou affirme que l’armée israélienne a réussi à « détruire “en quelques heures” l’arsenal que le Hezbollah a accumulé pendant de longues années », une affirmation visant à souligner son succès opérationnel et l’effacement de la menace perçue. 

En parallèle, il avance que le Hezbollah aurait perdu une part significative de ses capacités : « J’estime que la capacité restante des missiles et des roquettes est de l’ordre de 20 % et que le Hezbollah n’est plus organisé comme il l’a été auparavant ». 

Cependant, ce discours s’inscrit dans un contexte de fortes tensions persistantes. Le cessez‑le‑feu conclu en novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, voté à 10 voix contre 1 dans le cabinet de sécurité israélien, atteste d’un recul momentané des hostilités, mais Netanyahou a averti qu’Israël « maintient une totale liberté d’action »: tout manquement du Hezbollah encourrait des représailles immédiates.