Gaza : les amendements israéliens au plan Trump irritent les pays arabes

Les amendements de Netanyahou au plan Trump pour Gaza, durcissant le retrait et le désarmement, irritent les pays arabes. Ces modifications risquent de provoquer un rejet par le Hamas et donc une présence israélienne prolongée. La position israélienne menace ainsi la paix et la normalisation régionale.
Les modifications imposées par Benjamin Netanyahou au plan américain de paix pour Gaza, dévoilées le 29 septembre, ont suscité l’exaspération des pays arabes, rapportent plusieurs sources. Initialement soutenu après une réunion à l’ONU le 23 septembre, le plan en 21 points a été altéré à la dernière minute, avec un retrait militaire incomplet et un désarmement plus strict du Hamas, menaçant son acceptation et risquant d’entériner une présence israélienne quasi permanente.
Ces ajustements, négociés avec Steve Witkoff et Jared Kushner les 24 et 28 septembre, ignorent les demandes arabes pour un calendrier clair et une revitalisation de l’Autorité palestinienne, malgré l’inclusion de la « déclaration de New York » sur un État palestinien. Le retrait israélien, réduit à la moitié de Gaza lors de la première phase, puis limité à un périmètre de sécurité sous contrôle israélien avec l’ISF (Force de stabilisation internationale), contredit les appels égyptiens et qataris pour un retrait total, selon le média émirati The National.
Le Premier ministre israélien, se félicitant de maintenir ses troupes, a aussi durci le désarmement, exigeant la destruction de toutes les infrastructures militaires, tunnels inclus, et la reddition des armes des membres du Hamas pour une amnistie, contre un dépôt sous supervision internationale proposé par les médiateurs.
Ces conditions placent les pays de la région (Arabie saoudite, Jordanie, Turquie) dans une position délicate, eux qui avaient accéléré les négociations après les frappes de Doha le 9 septembre. Le Qatar a appelé à des clarifications, et le Hamas envisage également des amendements, mais l’administration Trump refuse une renégociation complète, promettant un soutien militaire à Israël en cas de refus.
Ces changements, bien que mineurs en apparence, pourraient pousser le Hamas à rejeter le plan, justifiant une intensification de la guerre ou, s’il l’accepte, légitimer une occupation prolongée, sapant la crédibilité arabe et compliquant la normalisation avec l’Arabie saoudite, dans un contexte où Gaza reste un symbole brûlant pour la rue arabe.