Accord franco-britannique : un deuxième migrant expulsé vers la France

Accord franco-britannique : un deuxième migrant expulsé vers la France Source: Gettyimages.ru
Un navire des forces frontalières britanniques conduit au port de Douvres des migrants interceptés alors qu'ils traversaient la Manche le 6 août 2025, au Royaume-Uni.
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Un deuxième migrant a été expulsé vers la France dans le cadre de l’accord migratoire signé cet été entre Londres et Paris. Le ressortissant érythréen, arrivé illégalement au Royaume-Uni en août, a été renvoyé après le rejet de son recours en justice. Le dispositif repose sur un échange «un pour un».

Un deuxième migrant a été expulsé du Royaume-Uni vers la France ce 19 septembre, après le rejet de son recours devant la justice britannique, comme l’a indiqué Londres. Il s’agit d’un ressortissant érythréen, arrivé au Royaume-Uni début août 2025 après avoir traversé la Manche à bord d’une petite embarcation. Son expulsion a été autorisée la veille par la Haute Cour de Londres.

Le vol en question, un avion régulier de la compagnie Air France, a quitté l’aéroport de Heathrow à 6 h 15 du matin, pour atterrir à Paris-Charles-de-Gaulle. L’homme a été remis à trois policiers français à sa sortie de l’avion. Dans une déclaration, il a affirmé se sentir « très mal » d’être de retour en France, sans savoir exactement ce qui l’attendait.

Ce renvoi s’inscrit dans le cadre d’un accord migratoire signé cet été entre Paris et Londres. Le texte prévoit que tout migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni depuis la France par bateau pourra y être renvoyé. En contrepartie, un migrant déjà présent en France, disposant d’un statut légal, pourra être transféré vers le Royaume-Uni.

La veille, un premier migrant – un ressortissant indien – avait déjà été expulsé dans le cadre de cet accord. Le ministre du Commerce britannique, Peter Kyle, a confirmé ces expulsions, estimant que les personnes « n’ayant pas le droit de rester » seraient systématiquement renvoyées.

Un dispositif critiqué, mais renforcé par Londres

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est félicité de la mise en œuvre de ces renvois. Il a affirmé vouloir « intensifier le processus ». De son côté, la ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a déclaré sur X que ces expulsions marquaient un « coup dur porté aux réseaux de passeurs ».

Ce mécanisme est cependant très critiqué par les ONG et par une partie de la presse britannique. Plusieurs expulsions prévues cette semaine ont été temporairement bloquées par la justice. Le 16 septembre, un autre migrant érythréen avait réussi à faire suspendre son renvoi en affirmant être une victime de traite humaine. Mais dans le cas du deuxième migrant, le juge a considéré qu’« il n’y avait pas de sérieux éléments » justifiant une suspension.

Face à ces recours, le gouvernement britannique a annoncé vouloir revoir la législation sur l’esclavage moderne, accusée d’être « mal utilisée » pour éviter les expulsions. Londres envisage des modifications légales pour limiter les blocages judiciaires de ce type.

Depuis début août, 92 migrants sont actuellement détenus au Royaume-Uni en attente d’être renvoyés en France. Parallèlement, les premières personnes autorisées à quitter la France pour rejoindre légalement le Royaume-Uni devraient arriver « dans les prochains jours », d’après le Home Office.

L’objectif affiché par Londres est clair : réduire les traversées illégales de la Manche, qui ont déjà dépassé les 31 000 entrées depuis le début de l’année. Cette pression migratoire renforce la position du parti d’extrême droite Reform UK, qui critique la faiblesse du gouvernement travailliste sur la question.

Le président américain Donald Trump, en visite au Royaume-Uni, a carrément exhorté Londres à mobiliser l’armée pour stopper l’immigration illégale. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Keir Starmer à Chequers, résidence de week-end des Premiers ministres britanniques, il a déclaré : « Peu importe les moyens utilisés. Cela détruit le pays de l’intérieur. »

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