Israël-Syrie : démantèlement de cellules pro-iraniennes

L'armée israélienne a démantelé des cellules syriennes dirigées par des Libanais pour le CGRI iranien, visant des attaques. Les autorités syriennes ont aussi neutralisé une cellule du Hezbollah, coupant les lignes d'approvisionnement post-chute d'Assad.
L'armée israélienne a annoncé le démantèlement de plusieurs cellules dans le sud de la Syrie, dirigées par des Libanais et opérant pour l'Unité 840, une branche clandestine de la Force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien.
Ces opérations, menées récemment, visaient à neutraliser des groupes planifiant des attaques contre Israël. Parmi les arrestations notables, en mars-avril, figurent Zeidan al-Tawil et Mohammad el-Kouryan, agents de terrain de cette unité. D'autres cellules étaient liées à Salah el-Husseini et Mohammad Cheib, hauts responsables du CGRI tués en juillet au Liban.
Un Hezbollah de plus en plus affaibli
Ces figures étaient impliquées dans le trafic d'armes iraniennes vers la Cisjordanie, le Liban et la Syrie. Les interrogatoires révèlent que certains membres, recrutés financièrement, ignoraient souvent leurs commanditaires ultimes. Parallèlement, les autorités syriennes, dirigées par Ahmad al-Chareh depuis décembre 2024, ont démantelé une cellule affiliée au Hezbollah, accusée de préparer des opérations – une allégation démentie par le parti chiite.
Cette coopération souligne un affaiblissement du Hezbollah après sa guerre contre Israël (octobre 2023-novembre 2024), les attaques israéliennes continues au Liban-Sud et dans la Békaa, et la coupure des lignes d'approvisionnement via la Syrie post-chute de Bachar el-Assad. Le gouvernement libanais s'engage quant à lui à désarmer le groupe.
Les forces de l'ordre syriennes ont régulièrement annoncé, depuis la prise de pouvoir d'Ahmad al-Chareh, des saisies d'armes « à destination du Hezbollah » en territoire syrien. Les lignes d'approvisionnement du parti chiite, de l'Iran jusqu'au Liban, et qui passaient par la Syrie de Bachar el-Assad, ont été coupées, affaiblissant encore plus le groupe, déjà lourdement diminué par la guerre qu'il a menée contre Israël entre octobre 2023 et novembre 2024, et les coups qu'il continue de recevoir dans des attaques quasiment quotidiennes de l'armée israélienne au Liban-Sud et dans la Békaa, tandis que l'exécutif libanais s'est engagé à le désarmer.