Bosnie-Herzégovine : la Commission électorale annule le mandat de Dodik et convoque des élections
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La Commission électorale de Bosnie-Herzégovine a révoqué le mandat de Milorad Dodik, président de la République serbe de Bosnie, et a décidé d’organiser des élections anticipées. Cette décision intervient à la suite de sa condamnation pour avoir ignoré les décisions du haut représentant international Christian Schmidt.
La Commission électorale centrale de Bosnie-Herzégovine (CEC) a annulé le mandat du président de la République serbe de Bosnie, Milorad Dodik, et a décidé d’organiser des élections anticipées, a rapporté Dnevni avaz. Selon le journal bosniaque, la décision a été prise à l’unanimité par tous les membres de la CEC.
La procédure visait le refus de Milorad Dodik d’appliquer les décisions du haut représentant, Christian Schmidt. Il a été condamné à un an de prison, une peine remplaçable par une amende, ainsi qu’à six ans d’interdiction d’activité politique.
Dnevni avaz a indiqué que la Commission électorale fixerait une date limite pour l’appel, après quoi des élections anticipées devront être organisées en République serbe de Bosnie dans les 90 jours.
Dayton, un compromis fragile
Selon la constitution issue de l’Accord-cadre général pour la paix, dit Accord de Dayton, la Bosnie-Herzégovine se compose de deux entités : la Fédération croato-musulmane de Bosnie-Herzégovine (environ 51 % du territoire) et la République serbe de Bosnie (environ 49 %), auxquelles s’ajoute le district de Brcko.
Le pays est placé sous l’autorité d’un haut représentant de la communauté internationale, une fonction créée par cet accord et attribuée par le comité directeur du Conseil de mise en œuvre de la paix, après approbation du Conseil de sécurité des Nations unies.
Un représentant imposé sans l’ONU
Toutefois, en mai 2021, les ambassadeurs du comité ont nommé l’Allemand Christian Schmidt au poste de haut représentant en Bosnie-Herzégovine, sans passer par la procédure d’approbation du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les autorités de la République serbe de Bosnie, ainsi que la Russie et la Chine, contestent sa légitimité. Moscou a par ailleurs qualifié les poursuites engagées contre Milorad Dodik de « politiques » et d’« inacceptables ».
