Déconnexion chez SpaceX, reconnection à Baïkonour ?

Déconnexion chez SpaceX, reconnection à Baïkonour ? Source: Gettyimages.ru
La fusée Soyouz MS-09 lancée du cosmodrome de Baïkonour, le 6 juin 2018.
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Le conflit Trump–Musk a révélé la dépendance américaine envers SpaceX, selon le Washington Post. En cas de rupture, la NASA pourrait être obligée à nouveau recourir à la Russie pour accéder à l’ISS. Washington explore des alternatives pour garantir son autonomie.

Le récent bras de fer entre le président américain Donald Trump et le milliardaire Elon Musk a mis en lumière une vulnérabilité majeure de la stratégie spatiale américaine, a rapporté le Washington Post. De quoi s'agit-il ?

En réponse à la menace de Trump d’annuler les contrats fédéraux de SpaceX, Musk a brièvement évoqué la possibilité de suspendre les vols du vaisseau Crew Dragon. Comme le souligne Newsweek, plusieurs experts redoutent qu’un désengagement de SpaceX, même partiel, oblige Washington à reconsidérer des partenariats qu’il espérait avoir laissés derrière lui, pour garantir un accès permanent à l’espace.

Une telle décision aurait immédiatement privé la NASA de tout accès à la Station spatiale internationale (ISS), ne laissant à l’agence américaine d’autre recours que de se tourner, une fois encore, vers la Russie, seule puissance qui, avant l’arrivée de SpaceX, assurait l’envoi des astronautes vers l’ISS.

D'après le Washington Post, bien qu'Elon Musk soit revenu sur ses propos, cette sortie a déclenché une onde de choc au sein de la NASA et du Pentagone. « Lorsqu’on se rend compte qu’il est prêt à tout verrouiller sous le coup d'une impulsion, ce genre de comportement et le fait que nous dépendons de lui sont dangereux... Je peux vous dire que cela suscite une profonde préoccupation au sein de la NASA », a indiqué un ancien employé de l'agence spatiale. Le journal américain note que ces agences, qui dépendent fortement de SpaceX pour les missions habitées, le transport de fret, ainsi que les lancements de satellites sensibles, ont pris conscience du danger d’une telle centralisation des capacités spatiales.

Le Pentagone, tout comme la NASA, a vu dans cet épisode plus qu’un simple coup de communication : un signal d’alarme. « On s'est regardés avant de dire : " Euh, ce n’est plus si drôle. " On a réalisé qu'on ne suivait pas une émission de télé-réalité. C’est un problème concret », aurait confié un responsable du département de la Défense. Cette prise de conscience a conduit les autorités à se tourner immédiatement vers d’autres acteurs du secteur privé, tels que Rocket Lab, Blue Origin ou Stoke Space, pour évaluer leurs capacités à assurer des missions gouvernementales. Mais le constat est sévère : aucune de ces sociétés n’est encore en mesure de remplacer SpaceX à court terme.

Selon Clayton Swope, directeur adjoint du Center for Strategic and International Studies Aerospace Security Project, SpaceX est devenu un « organe vital » du dispositif américain dans l’espace. Une éventuelle rupture, même temporaire, aurait des conséquences concrètes pour la continuité des missions orbitales.

La Russie, pour sa part, développe aujourd’hui sa propre station orbitale qui devrait succéder à l’ISS à l’horizon 2030, avec une première phase de construction prévue dès 2027.

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