Progrès dans les négociations nucléaires entre Washington et Téhéran

Washington et Téhéran avancent dans les pourparlers nucléaires, avec une réunion prévue le 26 avril 2025 à Oman. L’Iran propose de limiter l’enrichissement d’uranium contre une levée des sanctions. Trump soutient les progrès mais menace d’une action militaire si l’accord échoue.
Les négociations entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien marquent des avancées significatives, avec une troisième rencontre prévue à Oman le 26 avril.
Initiées le 12 avril à Mascate, ces discussions, menées par l’envoyé américain Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghtchi, ont permis d’établir un cadre pour un éventuel accord. Le 19 avril à Rome, quatre heures de pourparlers, mêlant échanges directs et indirects via la médiation omanaise, ont abouti à un « meilleur entendement » sur les principes, selon Abbas Araghtchi.
Vers un calendrier pour la levée des sanctions ?
Une réunion technique d’experts, prévue le 26 avril, se concentrera sur les détails, notamment les niveaux d’enrichissement d’uranium et le calendrier de levée des sanctions. Téhéran, qui enrichit désormais de l’uranium à 60 %, proche du seuil militaire, propose un plafonnement à 3,67 %, comme dans l’accord de 2015 abandonné par Trump en 2018.
En échange, l’Iran exige la levée des sanctions qui asphyxient son économie, avec un rial dévalué à plus d’un million pour un dollar. Les États-Unis, sous pression pour éviter une escalade militaire, se montrent ouverts à des concessions, mais exigent des inspections renforcées.
Donald Trump, qui menace d’attaques si les pourparlers échouent, a salué le 24 avril des « progrès encourageants », tout en restant ferme sur un accord « fort ». Malgré cet optimisme prudent, des obstacles persistent.
L’Iran refuse de démanteler son programme ou de négocier sur ses missiles balistiques, tandis que des alliés de l'Occident comme Israël, prônant une ligne dure, s’inquiètent de concessions américaines.
La Chine, qui soutient Téhéran, insiste sur des garanties contre un retrait unilatéral américain. Ces pourparlers, dans un climat de méfiance, pourraient redessiner les tensions régionales, mais un échec risquerait de déclencher une confrontation militaire aux conséquences imprévisibles.