Damas ouvre la voie à une normalisation avec Israël
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Ahmed al-Chareh, président syrien par intérim, propose une normalisation des relations avec Israël, conditionnée à des garanties sécuritaires et économiques. Cette déclaration, faite lors d’une rencontre avec un congressiste américain, suscite espoirs et tensions. Elle vise à intégrer la Syrie dans un nouvel ordre régional.
Le 24 avril 2025, Ahmed al-Chareh, président par intérim de la Syrie, a créé la surprise en exprimant, lors d’une rencontre à Damas avec le congressiste américain Cory Mills, sa volonté de normaliser les relations avec Israël « sous les bonnes conditions ».
Cette déclaration marque un tournant historique pour la Syrie post-Assad, qui cherche à s’intégrer dans un nouvel ordre régional tout en négociant la levée des sanctions occidentales et en répondant à l’occupation israélienne du sud-ouest du pays. Ahmed al-Chareh, ancien chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), a affirmé vouloir « ouvrir une nouvelle page » avec Israël, envisageant une coexistence pacifique et une possible adhésion aux accords d’Abraham, selon Cory Mills.
Une déclaration qui ne fait pas consensus en Syrie
« Si les conditions sont réunies, Damas est prête à établir des relations fortes », aurait-il déclaré, insistant sur la nécessité de garanties sécuritaires et économiques. Cette ouverture intervient alors qu’Israël maintient une zone tampon dans le Golan syrien, occupée depuis décembre 2024, et que des frappes israéliennes ciblent des positions militaires à Homs et Qouneitra.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte de repositionnement stratégique. Ahmed al-Chareh, qui a troqué son passé djihadiste pour une image de dirigeant pragmatique, multiplie les gestes d’apaisement : protection des minorités, intégration des Forces démocratiques syriennes et dialogues avec l’Occident.
Cependant, sa proposition suscite des réserves. À Damas, des manifestations ont dénoncé une « trahison » face à l’occupation israélienne, tandis que des analystes soulignent le défi de concilier cette ouverture avec le soutien populaire palestinien en Syrie.
Les États-Unis, par la voix de Cury Mills, saluent cette « opportunité historique », mais exigent des avancées concrètes, comme la lutte contre les réseaux terroristes. Si cette normalisation aboutit, elle pourrait redessiner les alliances régionales, mais elle reste suspendue à des négociations complexes et à la résolution des tensions territoriales.
