Israël bloque l’aide humanitaire à Gaza

Alors que l'État hébreu a lancé une offensive dans la bande de Gaza pour éliminer les derniers bataillons du Hamas, l'armée israélienne empêche l'envoi de l'aide humanitaire. Une décision largement condamnée par la communauté internationale.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réaffirmé l’interdiction d’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, une mesure en place depuis le 2 mars. Cette décision, visant à faire pression sur le Hamas pour la remise des 58 otages restants, dont 24 seraient encore en vie, a aggravé la crise humanitaire dans l’enclave.
Des frappes israéliennes simultanées ont tué 26 personnes dans la ville de Gaza, tandis que l’ONU alerte sur une situation « catastrophique ». Depuis la fin de la première phase du cessez-le-feu le 1er mars, Israël a stoppé tous les convois d’aide, accusant le Hamas de détourner les ressources.
Condamnations internationales
Al Jazeera note que cette stratégie, qualifiée de « chantage » par le Hamas, a entraîné la fermeture des 25 boulangeries soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM) faute de farine et de carburant.
L’ONU estime que 400 000 Palestiniens ont été déplacés depuis la reprise des combats le 18 mars, avec deux tiers des foyers privés d’eau potable. Les hôpitaux, comme Al-Shifa, sont submergés, gérant trois fois plus de patients qu’avant l’offensive.
Cette décision a suscité une indignation internationale. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont dénoncé un possible « crime de guerre », estimant que bloquer l’aide viole le droit humanitaire. L’Égypte et le Qatar, médiateurs, accusent Israël d’utiliser la faim comme arme.
Malgré un projet pilote annoncé le 7 avril pour reprendre l’aide via des enclaves sécurisées, aucun convoi n’a franchi les postes-frontières, laissant des camions bloqués à Rafah. Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien, des conditions rejetées par Netanyahou, qui lie l’aide à la libération des otages. Cette impasse, combinée à l’offensive militaire, plonge Gaza dans une crise sans précédent, avec des risques de famine imminents.