Lobby vert de l’ombre à Bruxelles : des millions aux ONG écolos

Lobby vert de l’ombre à Bruxelles : des millions aux ONG écolos© Anna Ross Source: Gettyimages.ru
Le Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 avril 2025 (photo d'illustration).
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Dans un aveu, passé quasi inaperçu, la Commission européenne a concédé le 1er avril avoir indirectement financé des activités de lobbying d’ONG pro-environnementales. Une affaire qui vient mettre à mal l’impartialité supposée des institutions européennes.

Dans un communiqué publié le 1er avril, la Commission européenne a reconnu que « dans certains cas » les projets d’ONG ayant reçu des subventions dans le cadre du programme LIFE contenaient « des actions de plaidoyer spécifiques et des activités de lobbying indues ». « La Commission a pris des mesures pour prévenir de tels cas à l'avenir et prendra d'autres mesures pour renforcer la transparence et inclure des garanties appropriées », a affirmé l’organe exécutif européen.

Un « aveu », d’« avoir financé des activités de lobbying indues par certaines ONG avec l'argent des contribuables européens », dont s’est félicité dans la foulée le Parti populaire européen (PPE), le groupe politique le plus important au Parlement européen et dont est membre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Le scandale avait éclaté fin janvier, lorsque le quotidien néerlandais De Telegraaf,citant notamment un membre de la commission du contrôle budgétaire, avait rapporté l’existence d’un « lobby de l’ombre » au sein de la Commission, à destination d’ONG environnementales. En échange de subsides, celles-ci devaient promouvoir auprès de parlementaires le Pacte vert européen (UE Green Deal) dont avait la charge le Commissaire européen à l'Action pour le climat (2019–2023), le socialiste néerlandais Frans Timmermans.

1,5 millions d'euros pour financer une ONG 

Ainsi, la Commission aurait payé avec l’argent du contribuable européen des ONG militantes afin qu’elles promeuvent ses politiques à elle auprès du parlement européen.

À titre d’exemple, le JDD avait alors évoqué le cas de « Friends of the Earth Europe », une ONG antinucléaire « engagée contre l’extrême droite et les discriminations de genre et de race » qui aurait perçu près de 1,5 million d’euros de la Commission européenne. Une ONG qui, ajoutait le JDD, « bénéficie aussi de fonds privés, parmi lesquels ceux de l’Open Society Foundations, le fonds d’investissement de George Soros ».

Dans la foulée de ces révélations, devant le parlement européen, le commissaire au Budget, de la Lutte antifraude et à l'Administration publique, de la nouvelle commission Von der Leyen, le Polonais Piotr Serafin, avait reconnu une pratique « inappropriée ». Pour sa part, Timmermans a affirmé tout ignorer de l’existence de tels accords. Une partie de la presse avait alors souligné que celui-ci, lors de son mandat européen, avait pour chef de cabinet Diederik Samsom, un ancien de l'ONG Greenpeace.

Une pratique qui « sape la confiance dans nos institutions », dénonce un eurodéputé

Du côté des parlementaires, la droite a dénoncé une « grave atteinte » à la séparation des pouvoirs. Le néerlandais Dirk Gotink, membre du PPE, avait dénoncé un « lobbying fantôme » qui « sape la confiance dans nos institutions » et de fustiger « une collusion manifestement orchestrée entre une coalition écologiste dirigée par […] Timmermans et une majorité de gauche au Parlement européen ».

Côté français, sur le plateau d’une chaine privée, Marion Maréchal a qualifié l’affaire de « scandale hallucinant » et l’eurodéputé issu du Rassemblement national, Jean-Paul Garraud, lui-même ancien juge, saissait le Parquet européen, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et – en France – le Parquet national financier (PNF), avait relaté Le Point.

Une partie de la gauche européenne avait, quant à elle, pris la défense de la Commission européenne. « Le véritable scandale, c'est que seules les multinationales peuvent faire du lobbying grâce à leurs moyens colossaux », avait notamment défendu l'écologiste française Marie Toussaint, vice-présidente du groupe des Verts au Parlement européen, selon des propos rapportés par l’hebdomadaire.

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