Les pays arabes s'activent pour arracher une trêve à Gaza

Alors que les frappes israéliennes ont repris dans la bande de Gaza, les pays arabes, notamment l'Égypte, la Jordanie et le Qatar, tentent de négocier afin d'arracher une trêve dans l'enclave palestinienne.
L’Égypte, le Qatar et la Jordanie intensifient leurs démarches pour raviver les pourparlers visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ces initiatives, menées par des nations arabes, cherchent à obtenir une nouvelle trêve et à relancer les échanges de prisonniers, alors que l’enclave palestinienne sombre à nouveau dans la tourmente.
La fragile accalmie qui prévalait dans cette région depuis l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier a été brutalement rompue le 18 mars, lorsque des frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 400 Palestiniens en une seule journée. Ce cessez-le-feu, qui avait permis la libération de 33 otages et de près de 1 900 prisonniers palestiniens, prévoyait une deuxième phase dès le 1er mars, impliquant un retrait israélien de Gaza pour aboutir à une cessation définitive des hostilités. Cependant, Israël a rejeté toute reprise des discussions.
La Jordanie propose l'exil de 3000 combattants du Hamas
La recrudescence des combats préoccupe d’autant plus les pays arabes que le projet de Donald Trump, président américain, de métamorphoser Gaza en une «Riviera» du Moyen-Orient, au prix d’un déplacement de sa population, semble gagner du terrain.
«Nous serons toujours aux côtés d’Israël dans sa défense», a affirmé Dorothy Shea, ambassadeur américain par intérim aux Nations unies, tandis que Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, déclarait que «les négociations n’auront lieu que sous le feu». Ainsi le cabinet de sécurité israélien a validé, le 23 mars, la mise en place d’un «Bureau de l’émigration volontaire» controversé, destiné à organiser le départ des habitants de Gaza vers d’autres pays.
Face à la reprise des bombardements israéliens, le Premier ministre qatari, cheikh Mohammad ben Abdel Rahmane al-Thani, a pressé la communauté internationale d’intervenir pour contraindre Israël à honorer les engagements pris lors de la trêve. En tandem avec Le Caire, co-médiateur de l’accord, Doha s’est mobilisé pour tenter de restaurer cet arrangement.
Lors d’un sommet extraordinaire de la Ligue arabe tenu au Caire le 19 mars, les leaders arabes ont fait part de leurs inquiétudes et exhorté les États-Unis, garants de l’accord de janvier, à pousser Israël à respecter ses termes initiaux. Parallèlement, la Jordanie a avancé une proposition prévoyant l’exil de 3 000 membres du Hamas hors de Gaza et le désarmement total du mouvement, selon des informations relayées par Middle East Eye, citant des sources palestiniennes et américaines.