L'Iran lance un appel au monde musulman pour stopper la guerre à Gaza

L'Iran et l'Arabie saoudite ont appelé à la fin des hostilités dans la bande de Gaza. Téhéran a invité le monde musulman à faire pression sur Israël pour que le conflit cesse. La diplomatie iranienne a également mis en garde contre les conséquences régionales de la reprise de la guerre.
Au cours d'un appel téléphonique, le chef de la diplomatie saoudienne Faisal ben Farhane et son homologue iranien Abbas Araghtchi ont souligné l'importance d'une position commune pour mettre fin aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza.
L’Iran et l’Arabie saoudite ont lancé un appel conjoint au monde musulman pour exiger l’arrêt immédiat des hostilités à Gaza, où les frappes israéliennes se sont intensifiées. Cette initiative, rare entre ces deux puissances régionales souvent rivales, survient alors que Téhéran avait déjà averti le 22 mars que «l’annexion de Gaza et l’expulsion des Palestiniens seraient un acte de guerre contre l’ensemble du monde islamique». Téhéran, fervent soutien du Hamas et du Hezbollah, cherche ainsi à mobiliser les nations musulmanes face à ce qu’il qualifie de «crimes sionistes».
Plus de 50 000 morts à Gaza
L’Iran appelle les pays musulmans à user de leur poids diplomatique et économique pour forcer un cessez-le-feu, une position renforcée par l’Arabie saoudite, qui insiste sur la protection des civils palestiniens. L’ONU a déploré une situation «catastrophique» à Gaza, avec 1,9 million de déplacés. Cet appel conjoint reflète une tentative de l’Iran et de l’Arabie saoudite de s’imposer comme leaders dans une région déchirée par un conflit dont on ne voit pas la fin.
Depuis le 7 octobre 2023, l’Iran a lancé plusieurs appels à stopper la guerre à Gaza. Dès le 9 octobre, Téhéran a réclamé une réunion d’urgence de l’OCI pour discuter des attaques israéliennes, appelant les pays musulmans à une action collective. En novembre 2023, lors du sommet OCI-Ligue arabe à Riyad, l’Iran a poussé à des sanctions contre Israël, sans succès notable.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a annoncé le 23 mars 2025 que le nombre de Palestiniens tués depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, avait atteint 50 021, après la reprise des opérations israéliennes ayant brisé un cessez-le-feu.