Benjamin Netanyahou explique aux «jeunes» sur TikTok ce qu'est l'«État profond» en Israël

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a condamné «l'administration permanente» et expliqué aux «jeunes» sur TikTok ce qu'est «l'État profond».
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou condamne l'«État profond» sur TikTok. Dans une vidéo, il accuse l'administration permanente en Israël de pencher à gauche et de s'opposer aux décisions du gouvernement élu.
«L’État profond c'est l'administration permanente, qui change à peine, qui est profondément ancrée dans le gouvernement israélien et qui décide qu'elle sait mieux que les électeurs ce qui est bon pour eux», a déclaré le Premier ministre dans la vidéo d'une minute.
«Peu importe si vous avez été élus, c'est nous qui décidons. Vous voulez adopter des lois qui ne nous conviennent pas? Nous les bloquons. Vous voulez nommer des responsables qui ne nous plaisent pas? Nous nous y opposons», ajoute le Premier ministre en imitant les représentants de cet «État profond».
Benyamin Netanyahou fait notamment référence à son projet de réforme de la justice visant, entre autres, à limiter les pouvoirs de la Cour suprême, qui a suscité des manifestations massives début 2023 et profondément divisé le pays.
L'expression «État profond» a été popularisée par Donald Trump lors de son premier mandat et désigne un groupe impersonnel de politiciens qui contrôlent secrètement le gouvernement et travaillent dans l'ombre pour contrer les décisions du président américain et du peuple qui l'a élu.
L'orientation politique de Netanyahou a suscité de nombreuses critiques en Israël depuis l'escalade du 7 octobre 2023 avec le Hamas dans la bande de Gaza. Les familles des otages l'accusent d'avoir adopté une mauvaise stratégie pour le retour des détenus et d'avoir entravé les négociations sur la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu dans son propre intérêt. Le Hamas détient actuellement 59 otages, dont 32 seraient morts.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, Israël a violé la trêve et lancé une attaque massive sur Gaza au prétexte de mettre hors d'état de nuire les dirigeants du Hamas, tuant au moins 340 palestiniens. Le Hamas a réagi en déclarant qu'en reprenant les frappes sur Gaza, Netanyahou avait prononcé «la sentence de mort» des otages israéliens.
Le 19 mars, des milliers de manifestants à Jérusalem ont marché du bâtiment de la Knesset à la résidence du Premier ministre israélien pour protester contre la reprise des frappes de Tsahal sur la bande de Gaza et les actions du gouvernement hébreu à l'intérieur du pays.