Le Hamas refuse toute relocalisation des Gazaouis «sauf si c'est pour Jérusalem»

Le Hamas a réaffirmé son opposition à toute relocalisation forcée ou volontaire des Gazaouis, déclarant que le seul déplacement acceptable serait vers Jérusalem. Pendant ce temps, les frappes israéliennes se poursuivent, aggravant la crise humanitaire, alors que les États-Unis ont proposé un plan de réinstallation rejeté par plusieurs pays arabes.
Ce 20 mars, le mouvement palestinien Hamas a réaffirmé son opposition à toute relocalisation forcée ou volontaire des Gazaouis. «Notre peuple palestinien restera fermement sur sa terre, luttant pour ses droits, et annulera toutes les tentatives de réinstallation forcée ou volontaire. Nous déclarons également que la réinstallation des gazaouis ne peut se faire qu'à Jérusalem», a déclaré le Hamas dans un communiqué cité par RIA Novosti.
Alors que les tensions ne cessent de s’aggraver, l'armée israélienne a repris ses frappes sur la bande de Gaza. Depuis le matin du 19 mars, ces attaques auraient déjà fait plus de 470 morts, selon les médias palestiniens. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a justifié cette offensive en accusant le Hamas d’avoir refusé un plan américain destiné à prolonger le cessez-le-feu et à permettre la libération des otages. De son côté, Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a estimé que cette décision israélienne condamnait les otages israéliens retenus à Gaza à une mort certaine.
Un projet américain rejeté
L’administration de Donald Trump a récemment proposé un projet visant à réinstaller la population de Gaza dans d’autres pays. Washington aurait envisagé une relocalisation des Palestiniens en Jordanie et en Égypte, mais aussi dans des pays plus éloignés comme la Somalie, le Soudan et la Syrie. Ce plan a suscité une forte opposition dans le monde arabe. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a dénoncé un projet «inacceptable». L’Arabie saoudite a également exprimé son désaccord, précisant que tout déplacement des Palestiniens devait se faire uniquement sur une base volontaire.
En parallèle, l'ancien président américain a affirmé vouloir «prendre le contrôle» de Gaza et a promis de reconstruire l’enclave pour en faire une «riviera du Moyen-Orient». Il a également menacé le Hamas, exigeant la libération immédiate des otages et son retrait de Gaza, sous peine de lourdes représailles contre la population palestinienne.
Une situation humanitaire catastrophique
Malgré les pressions internationales, Israël continue d'imposer un blocus sévère sur Gaza, accentuant la crise humanitaire. L'armée israélienne a notamment coupé l’approvisionnement en électricité d’une usine de dessalement, privant la population d’eau potable, et a bloqué l’entrée des camions d’aide humanitaire. Alors que la situation sur le terrain continue de se détériorer, les Gazaouis restent confrontés à un avenir incertain, entre blocus, frappes israéliennes et propositions internationales qui ne font pas l’unanimité.