L'administration Trump veut se débarrasser de Volodymyr Zelensky, selon The Economist

L'administration Trump veut se débarrasser de Volodymyr Zelensky, selon The Economist© The Economist
Bien que le mandat présidentiel de cinq ans de Zelensky ait expiré en mai 2024, aucune nouvelle élection n'a été convoquée en raison de la loi martiale.
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L'administration Trump chercherait à évincer Zelensky, jugé trop encombrant, selon The Economist. Le président américain, qui avait qualifié son homologue ukrainien de «dictateur», pourrait couper l’aide militaire, exiger des élections et imposer un cessez-le-feu sans garanties, qui affaiblirait davantage l’Ukraine, déjà épuisée par la guerre.

Selon The Economist, l’administration Trump chercherait à écarter Volodymyr Zelensky du pouvoir, une perspective qui inquiète profondément la classe politique ukrainienne. La volonté affichée de Donald Trump de négocier avec Vladimir Poutine et de resserrer les liens avec Moscou choque Kiev, écrit le journal britannique, qui estime que le pire scénario pour l’Ukraine serait que Trump mette en application l'agenda du Kremlin : un «cessez-le-feu sans garanties de sécurité», des «élections paralysantes» et une «désintégration interne».

The Economist suggère que Trump voit en Zelensky un obstacle, n’ayant jamais apprécié son leadership. Un ancien diplomate, cité par le média, affirme que cette approche ne viserait pas tant à organiser des élections libres qu'à se débarrasser du président ukrainien. Selon lui, si Trump parvient à imposer un cessez-le-feu, il est probable qu’il le fasse sans les garanties nécessaires à la sécurité de l’Ukraine. De plus, son administration pourrait exiger des élections immédiates qui fractureraient l'unité politique du pays.

Selon The Economist, la survie de l'Ukraine dépendra de la capacité de la Russie à maintenir une armée forte, même après un éventuel accord de paix. En revanche, Trump détient plusieurs leviers de pression pour forcer Kiev à céder : il pourrait couper l'aide militaire, lever les sanctions contre la Russie ou désactiver des infrastructures vitales comme Starlink.

L'Ukraine, déjà épuisée par la guerre, fait ainsi face à un «avenir incertain», selon The Economist. Sur le terrain, la guerre pèse lourdement sur l'armée ukrainienne, qui manque d'effectifs et de planification stratégique, souligne le journal. Des centaines de milliers de soldats et de civils ont été tués ou blessés, et des millions d’Ukrainiens ont fui le pays. L’absence de garanties sécuritaires solides dans un éventuel accord de paix risque d’aggraver cette crise, incitant encore plus de familles à quitter l’Ukraine.

«Dictateur sans élections»

Face à ces défis, Zelensky se retrouve isolé, entouré d’un cercle restreint de conseillers, tandis que sa popularité décline, pointe encore The Economist. Un sondage cité par le journal montre qu’il perdrait face à Valeri Zaloujny, son ancien chef militaire, s’il se présentait contre lui.

Le 19 février, le président américain avait qualifié Zelensky de «dictateur sans élections», l'accusant de mal gérer le conflit avec la Russie et de mal utiliser l'aide financière américaine. Bien que le mandat présidentiel de cinq ans de Zelensky ait expiré en mai 2024, aucune nouvelle élection n'a été convoquée en raison de la loi martiale. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne considérait plus Zelensky comme le dirigeant légitime. Trump, de son côté, a affirmé que le taux d'approbation de Zelensky était de 4 % et a suggéré que des élections devaient être convoquées.

Les tensions entre Washington et Kiev se sont intensifiées après les pourparlers russo-américains en Arabie saoudite cette semaine. Les délégations ont discuté de futurs pourparlers de paix en Ukraine et d'un éventuel sommet entre Trump et le président russe Vladimir Poutine. Les discussions, qui ont duré 4 heures et demie, n'ont pas inclus de représentants ukrainiens ou d'autres représentants européens. Cette exclusion a suscité des critiques de Kiev et de ses soutiens de l'UE, qui se plaignent que leurs intérêts soient mis à l'écart dans des négociations cruciales affectant la sécurité régionale.

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