Israël approuve un plan d'expansion des colonies sur le plateau du Golan
Le gouvernement Netanyahou a approuvé un plan pour étendre les colonies sur le plateau du Golan, motivé par le contexte de guerre en Syrie et la volonté de doubler la population israélienne sur place, selon The Jerusalem Post.
Le gouvernement israélien a approuvé ce dimanche 15 décembre un plan d'expansion des colonies israéliennes sur le plateau du Golan, expliquant qu'il avait agi «à la lumière de la guerre et du nouveau front auquel la Syrie est confrontée» et par souci de doubler la population israélienne sur le Golan, selon le journal israélien The Jerusalem Post.
«Renforcer le Golan, c'est renforcer l'État d'Israël, et c'est particulièrement important en ce moment. Nous continuerons à nous y accrocher, à le faire fleurir et à nous y installer», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Cette déclaration intervient moins d'une semaine après que les autorités israéliennes ont insisté sur le fait que l'occupation militaire de la région n'était qu'une «mesure temporaire».
Le 8 décembre, des chars israéliens ont pénétré dans la zone tampon près de Quneitra, à proximité du plateau du Golan, occupé par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967. En 1981, le Parlement israélien (Knesset) a adopté une loi proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Par la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies, datée du 17 décembre 1981, l'annexion a été déclarée invalide. La zone tampon sépare les territoires contrôlés par Israël et par la Syrie dans la région du Golan, s'étendant sur environ 80 kilomètres du nord au sud et de 500 mètres à 10 kilomètres d'ouest en est.
Netanyahou : «Une partie inséparable d'Israël»
Lors d'une conférence de presse le 9 décembre, Benjamin Netanyahou a déclaré que les hauteurs du Golan occupées par l'armée israélienne resteraient à jamais «une partie inséparable d'Israël».
Depuis le renversement de Bachar el-Assad, l'armée israélienne multiplie ses opérations en territoire syrien, entre raids aériens, avancée des troupes au sol et confiscation de matériel militaire.
Le 27 novembre, des formations du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du ex-président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas et les unités de l'armée ont quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammed Ghazi el-Jalali, a exprimé sa volonté de transférer le pouvoir par des moyens pacifiques et d’organiser des élections dans le pays. Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de ses fonctions et de quitter le pays, l'enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique.