France : deux morts et plusieurs blessés dans une fusillade à Nice

Une fusillade survenue dans la nuit du 3 octobre a fait deux morts et plusieurs blessés dans le quartier des Moulins, à Nice, dans le sud de la France. Les tireurs sont toujours recherchés. Les autorités évoquent une possible connexion avec le narcotrafic.

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Une violente fusillade a éclaté dans la soirée du 3 octobre dans le quartier des Moulins, à Nice (Alpes-Maritimes). Selon les premiers éléments communiqués par les autorités, deux personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées, leur pronostic vital étant engagé. Trois autres victimes auraient été plus légèrement touchées.

Les médias français évoquent une vidéo qui montre une victime atteinte au dos, secourue par des riverains dans la cuisine d’un restaurant. Sur place, de nombreuses traces de balles témoignent de la violence des tirs.

Les auteurs activement recherchés

Les tireurs ont pris la fuite après les faits. D’après un témoin cité par BFMTV, « quatre individus dans une voiture ont tiré sur tout le monde ». Une autre habitante a évoqué la présence d’un second véhicule. Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, s’est rendu sur place dans la soirée et a confirmé que les recherches se poursuivaient pour identifier et interpeller les auteurs.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a rapidement établi un lien entre cette attaque et le narcotrafic local, évoquant une « incursion sur fond de narco-banditisme » avec usage d’armes automatiques. Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a lui aussi indiqué que les faits étaient « très vraisemblablement » liés au trafic de stupéfiants.

Une enquête pour homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée a été ouverte. Elle a été confiée au Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ).

Des appels à renforcer les effectifs

Face à cette nouvelle flambée de violence, Christian Estrosi a réclamé une présence accrue des forces de l’ordre. « Il est intolérable que la police nationale, voire l’armée, n’occupe pas le terrain en permanence dans un lieu où il faut juguler le narcotrafic », a-t-il déclaré, dénonçant un sentiment d’abandon.

Le député Éric Ciotti a partagé cette position, estimant qu’un manque d’effectifs persistait dans le département : « Ces annonces, nous les avons entendues des dizaines de fois. Il y a très clairement un problème d’effectif dans les Alpes-Maritimes. »

Dans un communiqué publié sur le réseau social X, le préfet a annoncé que « des renforts seront mobilisés dès samedi pour assurer le retour à la sécurité dans le quartier et resteront autant que nécessaire », sur instruction du ministre de l’Intérieur.