Appel à la fin des subventions à l’éolien et au solaire : Retailleau et les macronistes à couteaux tirés

Appel à la fin des subventions à l’éolien et au solaire : Retailleau et les macronistes à couteaux tirés© Telmo Pinto/NurPhoto Source: Gettyimages.ru
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'adresse à la presse après sa rencontre avec son homologue autrichien Gerhard Karner, le 19 mai 2025 à Paris (photo d'illustration).
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Lors d’un déplacement le 3 juillet, Emmanuel Macron a appelé à «discipliner la parole» au sein du gouvernement français. La veille, le chef des Républicains et actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’était positionné en faveur du renforcement du parc nucléaire tricolore ainsi que sur l’arrêt des subventions à l’éolien et au solaire.

« Chaque ministre doit s’occuper des affaires pour lesquelles il est nommé. » En déplacement dans l’Aveyron le 3 juillet, auprès de producteurs de roquefort, Emmanuel Macron s’est adonné à un recadrage, appelant à « discipliner la parole » au sein du gouvernement.

Dans une tribune publiée la veille dans les colonnes du Figaro, le nouveau président des Républicains (LR) Bruno Retailleau avait sévèrement taclé la politique énergétique menée depuis plus d’une décennie par Paris, plaidant notamment pour la suppression des subventions publiques à l’éolien et au photovoltaïque. Des technologies qui, selon lui, « n’apportent au mix énergétique français qu’une intermittence coûteuse à gérer ».

« Une électricité ne saurait être écologique si elle atteint la biodiversité, menace le vivant autour d’elle, dégrade nos paysages », figure-t-il également dans ce texte par ailleurs cosigné par le chef de file des LR au Parlement européen François-Xavier Bellamy ainsi que l’ancien député Julien Aubert.

« Si on se met à avoir des ministres qui s’occupent de tout, ça ne s’appelle plus un gouvernement », a pour sa part estimé Emmanuel Macron. Appelant à ne pas « tout caricaturer » et à sortir « des lubies », le président français a ajouté que l’Hexagone aurait « besoin de renouvelable » afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, objectif que s’est fixé l’Union européenne. Ce texte, signé d’un chef de parti également ministre de l’Intérieur du gouvernement, a fortement déplu à l’exécutif français, à en croire Le Figaro.

Du « climatoscepticisme » aux yeux d'Attal, du « populisme » à ceux de Pannier-Runacher

Avant le président Macron, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait fustigé sur X le « retour d’une forme de climatoscepticisme antiscience très inquiétant », et ce, « alors que nous subissons une vague de chaleur inédite». « C’est dramatique, c’est irresponsable, c’est du populisme le plus basique », s’était quant à elle indigné sur France info la ministre française de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

Historiquement, la France dispose d’un parc nucléaire d’une cinquantaine de réacteurs lui procurant la majorité de son électricité. Une source de production que les autorités françaises avaient entrepris de réduire à 50 %, après la victoire en mai 2012 de François Hollande. Celui-ci avait passé, quelques mois plus tôt, un accord électoral avec les Verts en ce sens.

Paris a depuis opté pour doper le développement des énergies dites renouvelables, en particulier l’éolien, une source d’énergie loin de faire l’unanimité, notamment en raison de l’impact des éoliennes sur les biomes où elles sont érigées ainsi que les ressources qu’elles nécessitent.

Fin juin, l’Assemblée nationale a rejeté en première lecture une proposition de loi du sénateur LR Daniel Gremillet, portant sur la programmation nationale pour l'énergie et le climat pour les années 2025 à 2035. Texte qui visait à acter la relance du nucléaire en France et auquel les Républicains avaient ajouté un amendement, adopté grâce aux voix du Rassemblement national, proposant un moratoire sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque.

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