Mayotte : adoption du projet de loi pour la «refondation» et débats enflammés

Mayotte : adoption du projet de loi pour la «refondation» et débats enflammés© Wiki commons
Photo aérienne de Mamoudzou, capitale de Mayotte
Suivez RT en français surTelegram

Le 1er juillet, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant à «refonder» Mayotte, ravagée par le cyclone Chido. Porté par quatre milliards d’euros d’investissements, le texte, soutenu par le RN mais critiqué par la gauche, suscite des tensions autour de ses mesures migratoires et sociales.

L'Assemblée nationale a adopté, par 367 voix pour et 109 contre, le projet de loi-programme pour « refonder » Mayotte, département français le plus pauvre, durement frappé par le cyclone Chido en décembre 2024.

Ce texte, déjà voté par le Sénat en mai et étudié à la Chambre basse depuis le début du mois de juin, promet qautre milliards d’euros sur six ans pour répondre aux crises migratoires, sécuritaires et sociales de l’archipel.

Alors qu’il doit passer par une commission mixte paritaire (CMP) pour un compromis entre sénateurs et députés, les débats, marqués par l’influence du Rassemblement national (RN) et l’opposition de la gauche, révèlent des visions divergentes sur l’avenir de Mayotte.

Des débats tendus au Palais Bourbon

Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a salué un texte d’« ambition inédite », inscrivant la convergence sociale, notamment l’alignement du SMIC avec l’Hexagone d’ici 2027, et des mesures contre l’immigration illégale, comme la rétention de mineurs accompagnant un majeur expulsé ou la destruction de bidonvilles sans obligation de relogement.

Ces dispositions, durcies par le RN, ont permis à Marine Le Pen de revendiquer une « victoire » pour les Mahorais, malgré un absentéisme notable dans l’hémicycle. Le député RN Yoann Gillet s’est félicité d’avoir renforcé un texte « trop timide », notamment via un moratoire controversé sur la scolarisation des enfants de parents en situation irrégulière.

La gauche, en revanche, a dénoncé un projet « xénophobe ». Dominique Voynet (écologiste) a fustigé une « obsession anti-immigrés » et a été rappelée à l’ordre par la députée mahoraise Estelle Youssouffa (LIOT), qui l’accuse de vouloir effacer les Mahorais de la loi.

Anchya Bamana (RN) a, de son côté, salué l’abrogation du visa territorialisé d’ici 2030, une « ligne rouge » pour les Mahorais, et la suppression de l’article 19 sur les expropriations, mais craint leur réintroduction en CMP.

Davy Rimane (communiste) a, de son côté, critiqué un texte servant de « laboratoire à l’extrême droite », alors que « l’eau ne coule toujours pas » à Mayotte. La France insoumise, par la voix de Yasmina Aouny, a regretté des financements flous et l’absence de régularisation foncière avant toute expropriation.

Alors que le projet de loi pour la « refondation » de Mayotte a été adopté, les débats restent vifs entre les avancées sociales et les controverses migratoires. L’attention se porte désormais sur la commission mixte paritaire, cruciale pour finaliser ce texte historique mais clivant, sous la vigilance des députées mahoraises. 

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix