Banlieue parisienne : un homme et deux policiers transportés à l'hôpital après un refus d’obtempérer

Sur fond de rodéo urbain en Seine-Saint-Denis, deux policiers violemment pris à parti après un refus d’obtempérer ont été transportés à l’hôpital. L’un des assaillants, touché à la cuisse par un tir, a été héliporté vers un hôpital de Créteil.

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Deux policiers ainsi qu’un homme de dix-huit ans ont été transportés à l’hôpital après une altercation à Drancy, en Seine-Saint-Denis, le 2 mai au soir. Dans une vidéo, filmée par un individu provoquant et insultant deux agents de police, on peut voir ces derniers se tenir près d’une moto de cross renversée, empêchant plusieurs individus de venir récupérer l’engin. Selon une source policière citée par la chaîne CNews, la police avait été appelée afin de mettre fin à un rodéo urbain dans la cité Youri Gagarine.

Sur les images, l’un des deux policiers, son arme de service à la main, effectue deux tirs de sommation. Son collègue tient quant à lui un pistolet à impulsion électrique. Tout s’accélère lorsqu’un individu, que les policiers n’ont pas vu approcher par-derrière, atteint la moto. Les deux agents se retournent brusquement, l’individu qu’ils tenaient jusqu’alors en joue – et qui tentait de se saisir du taser – se jette sur l’un d’eux. Trois tirs éclatent, un des policiers fait plusieurs pas en arrière et s’effondre sur la chaussée.

L’un des assaillants a été touché par balle à la cuisse et a été héliporté vers l’hôpital Henri Mondor de Créteil a rapporté Le Parisien, qui précise que la scène a également été filmé par les caméras de surveillance de la ville et que cette dernière a annoncé la « mise en place des médiateurs de rue ».

D’après les informations du Figaro, l'individu touché serait connu des services de police pour des faits de vol. Quant aux policiers, ceux-ci ont également été transporté à l’hôpital, l’un d’eux s’étant blessé au dos en tombant, l’autre étant en état de choc, ont rapporté CNews et Le Parisien.

L’auteur du refus d’obtempérer en fuite

Auprès de BFMTV, une source policière précise que la scène s’est déroulée après l’interpellation d’un conducteur de deux roues, laissant ainsi la moto sur les lieux.

« Les collègues étaient chargés de ramener ce véhicule au commissariat pour l'enquête. Pendant ce temps-là, une dizaine ou une quinzaine d'individus ont tenté de récupérer la moto », a détaillé auprès de la chaîne d’information Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police. « À la suite de cette intervention, trois interpellations ont eu lieu pour outrage et rébellion. Le conducteur du deux-roues qui effectuait le rodéo a de son côté pris la fuite à pied » a précisé BFMTV. La fuite de l’auteur du refus d’obtempérer a également été rapportée par Valeurs Actuelles.

« Rien ne justifie que l’on s’oppose par la violence à un contrôle de police » a déclaré ce 3 mai sur X le préfet de police de Paris Laurent Nunez, apportant son soutien et « toute [s]a confiance » aux policiers. « La justice fera toute la lumière sur les conditions dans lesquelles mes policiers ont dû protéger leur intégrité physique » a-t-il ajouté.

« La peur doit changer de camp ! »

Sur les réseaux sociaux, où la vidéo a été diffusée, plusieurs personnalités politique marquées à droite ont apporté leur soutien aux agents des forces de l’ordre. « Soutien total aux policiers motocyclistes de Drancy, violemment attaqués par une horde de racailles pour avoir simplement osé faire leur métier et s’être défendus » a déclaré sur X l’eurodéputée Marion Maréchal, leur assurant : « les Français sont avec vous ! ». Même ton du côté du chef de file des députés de l’Union des Droites pour la République (UDR) Éric Ciotti, déclarant que « la peur doit changer de camp ! ».

« Le fond du sujet c’est qu’il faut une réforme de la police », s’est quant à lui contenté de répéter, sur le plateau de France Info, le député La France Insoumise Louis Boyard. Celui-ci a notamment évoqué le cas de «policiers municipaux qui se retrouvent à être armés, alors qu’en réalité ils n’ont pas la formation pour être armés […] ce qui fait que vous vous retrouvez à avoir des personnes qui à la fin font n’importe quoi ».

« Je les assure de tout mon soutien et n’hésiterai pas à lancer une cagnotte pour les soutenir contre leur hiérarchie, nos politiques et les médias islamo-collabos » a pour sa part déclaré l’éditorialiste Jean Messiha, qui avait organisé une cagnotte de soutien au policier auteur du tir qui avait mortellement blessé Nahel Merzouk à l’été 2023 à Nanterre, en région parisienne, également dans le cadre d’un refus d’obtempérer.