La France ne tiendrait que «quelques semaines» en cas de guerre majeure, alerte un rapport parlementaire

La France ne tiendrait que «quelques semaines» en cas de guerre majeure, alerte un rapport parlementaire© Getty Images
Un rapport parlementaire met en lumière les lacunes de l’armée française
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Un rapport parlementaire tire la sonnette d’alarme sur la faiblesse des stocks de munitions en France, jugés insuffisants pour tenir plus de quelques semaines en cas de conflit de haute intensité. L’alerte relance le débat sur l’état de préparation des armées et la capacité industrielle du pays à répondre à un choc militaire majeur.

La France ne tiendrait que « quelques semaines, au mieux » en cas de guerre de haute intensité. C’est le constat, qualifié d’« alarmant », dressé par un rapport de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, rendu public le 30 avril. Cité par la presse du pays, le document examine en détail les capacités de l'artillerie française dans le contexte stratégique actuel.

Le texte met particulièrement en avant l’exemple du canon Caesar, pièce maîtresse de l’artillerie française : la France n’en dispose que de 76, alors qu’il en faudrait au moins 215 pour affronter un conflit de grande ampleur, selon les estimations des rapporteurs.

Le rapport parlementaire déplore par ailleurs la lenteur de l’industrie de défense française à reconstituer les stocks. Les capacités de production d’obus, par exemple, sont jugées trop limitées pour répondre rapidement à une hausse des besoins.

Stocks critiques et production lente

Le Journal du Dimanche (JDD) rapporte que, selon le rapport, l'artillerie française ne pourrait soutenir qu'un mois et demi de combats en cas de guerre de haute intensité, en raison de stocks de munitions insuffisants. Un article du site Opex360 analyse les performances du canon Caesar et annonce le lancement d'une étude technico-opérationnelle sur son successeur en 2025.

Cette alerte – décortique le JDD – intervient dans un contexte où la France, comme plusieurs pays européens, a privilégié depuis la fin de la Guerre froide une armée légère conçue pour des interventions courtes à l’étranger aux dépens de la préparation à des guerres de haute intensité.

D’autres médias comme BFMTV expliquent que le conflit en Ukraine a profondément rebattu les cartes en matière de doctrine militaire, le conflit ayant mis en évidence l’importance d’une logistique robuste et de stocks massifs, nécessaires pour soutenir une guerre d’attrition.

L’« économie de guerre » de Macron à la traîne

Avant la publication du rapport, certains journaux comme Le Monde avaient abordé la question, soulignant que la France ne possède qu’un nombre limité de canons Caesar, dont certains ont été envoyés en Ukraine, ce qui suscite des inquiétudes quant à la capacité de l'armée française à faire face à un conflit de haute intensité.

Malgré les annonces répétées d’Emmanuel Macron sur le passage à une « économie de guerre », les effets concrets tardent à se matérialiser, pointent d’autres médias citant des députés. Une commande d’un million d’obus au niveau européen a bien été lancée en soutien à l’Ukraine, mais elle illustre surtout la dépendance accrue à une coordination européenne encore balbutiante.

Face à ces critiques, le ministère des Armées se veut rassurant. Cité par BFMTV, il assure que des efforts ont été engagés pour accélérer les cadences, diversifier les fournisseurs, et renforcer la résilience de la base industrielle de défense. Une loi de programmation militaire, votée en 2023, prévoit 413 milliards d’euros de budget sur sept ans.

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