France : les journalistes de Frontières expulsés de l'Assemblée nationale, le RN refuse de reprendre son travail

« L'Assemblée nationale n'est pas un lieu de mise en scène ni de provocations », a commenté la présidente de l'Assemblée nationale à propos de l'expulsion des journalistes de Frontières, intervenus lors d'une réunion. A la suite de cette déclaration de la présidente, le RN a refusé de poursuivre les travaux.
Les journalistes de la publication d'extrême droite Frontières ont été expulsés par les services de l'ordre de l'Assemblée nationale le 9 avril lors d'une réunion, après la publication d'un article intitulé « LFI est un parti d'étrangers », contenant des données confidentielles sur les députés du parti.
La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a ensuite publié un communiqué de presse qualifiant le comportement des journalistes de « provocation » n'ayant pas sa place à l'Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale n’est pas un lieu de mise en scène ni de provocations.
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) April 9, 2025
La liberté de la presse y est garantie, dans le respect des règles qui assurent le bon fonctionnement démocratique de l’institution. Ces règles doivent être respectées. pic.twitter.com/DW3UM0Ropa
« La liberté de la presse y est garantie, dans le respect des règles qui assurent le bon fonctionnement démocratique de l’institution. Ces règles doivent être respectées », a rappelé la présidente.
Le directeur de Frontières, Eric Tegner, a accusé des « députés NFP » d'avoir agressé deux journalistes de son média qui « disposent d'une carte de presse » et sont « entrés légalement » au Palais Bourbon, a-t-il déclaré sur X.
🚨 Louise Morice et Jordan Florentin qui ont été agressés par des députés NFP ont une carte de presse. Ils sont rentrés légalement en suivant toute la procédure pour faire leur travail de journalistes à l’Assemblée nationale.
— Erik Tegnér (@tegnererik) April 9, 2025
Les journalistes de Frontières ont reçu le soutien de nombreux responsables de droite, dont la présidente du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée.
« Des journalistes hués, insultés, intimidés physiquement par des députés au cœur même de l'Assemblée nationale. Jusqu'où va-t-on descendre ? », a écrit sur X Marine Le Pen.
Des journalistes hués, insultés, intimidés physiquement par des députés au cœur même de l’Assemblée nationale. Jusqu’où va-t-on descendre ? @GabrielAttal, voici vos enfants ! Car on ne le répétera jamais assez, ces députés qui font honte à tout le pays n’auraient jamais été… https://t.co/UEgZhIVX9Q
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 9, 2025
Le 10 avril, le Rassemblement national, par la voix du député Jean-Philippe Tanguy, a annoncé sur franceinfo que le parti refusait de reprendre les travaux à l'Assemblée nationale après les propos de la présidente de l'Assemblée nationale.