France : Macron condamne l'antisémitisme qui se répand dans l'extrême gauche

Le 2 avril, le président français Emmanuel Macron a remis le Prix Jean Pierre-Bloch de la LICRA à l'humoriste Sophia Aram et à l'animateur Arthur et a profité de l'occasion pour s'exprimer sur l'antisémitisme qui se répand dans les partis d'extrême gauche.

Lors d'une cérémonie de remise de prix à l'Elysée le 2 avril, Emmanuel Macron a critiqué l'antisémitisme tant à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Selon le président, «l'antisionisme sert d'alibi» à la gauche.

«Le poison antisémite n’est constitué que d’un seul ingrédient, la haine (…) une haine née à l’extrême droite, qui a prospéré à l’extrême droite et qui a su essaimer au-delà de l’extrême droite», a déclaré le chef de l'Etat lors de la cérémonie de remise des prix dédiés à la lutte contre l'antisémitisme à l'humoriste Sophia Aram et à l'animateur Arthur. 

«Et aujourd’hui malheureusement jusqu’à certains rangs de l’extrême gauche et de la gauche pour qui l’antisionisme fait office d’alibi à l’expression de l’antisémitisme», a-t-il ajouté.

Dans sa déclaration, Macron a fait référence au parti La France insoumise (LFI), régulièrement accusé d'ambiguïté sur la question, notamment après les attentats du 7 octobre 2023. Depuis le 12 mars, LFI est également critiqué pour un visuel montrant le visage de Cyril Hanouna, animateur d'origine tunisienne.

«Il ne suffit pas d’être contre l’extrême droite pour être pour la République lorsqu’on propage des propos antisionistes et antisémites, de la même façon qu’il ne suffit pas d’être contre l’extrême gauche pour protéger les Juifs quand on va au secours de ceux qui ont eux-mêmes servi le négationnisme», a déclaré Macron, en faisant référence au Rassemblement national (RN).

Auparavant, Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, avait déclaré que la France insoumise «donne un permis» aux Français «de pouvoir être antisémites».