Rencontre inédite à Paris entre la Syrie et Israël sous médiation américaine
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Une rencontre inédite à Paris entre la Syrie et Israël, sous médiation américaine, a abouti à un cessez-le-feu à Soueïda, malgré des violences persistantes. Tom Barrack a poussé en faveur d’une désescalade, mais Israël menace de nouvelles frappes. La France, hôte des discussions, reste en retrait diplomatique.
Le 24 juillet 2025, une réunion sans précédent s’est tenue à Paris entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, sous l’égide de l’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack.
Cette rencontre visait à discuter des tensions dans le sud de la Syrie, notamment à Soueïda, où des affrontements intercommunautaires entre Druzes et Bédouins ont fait 1 265 morts en dix jours, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les discussions, initiées après une réunion préparatoire à Bakou le 12 juillet, ont abouti à un cessez-le-feu annoncé le 25 juillet, bien que des combats persistent localement. Tom Barrack, mandaté par Donald Trump, a appelé Druzes, Bédouins et Sunnites à « déposer les armes » pour construire une « identité syrienne unie ».
À Paris mais sans la diplomatie française
Le président syrien Ahmed al-Chareh, au pouvoir depuis décembre 2024 après la chute de Bachar el-Assad, a assuré vouloir éviter tout conflit avec ses voisins, selon une source diplomatique à Damas. Le contexte est marqué par des frappes israéliennes à Soueïda et Damas, dénoncées comme une pression sur le nouveau régime syrien, jugé fragile face aux violences communautaires.
La Syrie, officiellement en guerre avec Israël depuis 1948, a vu ses relations évoluer depuis la levée des sanctions américaines en mai 2025, saluée par al-Chareh lors d’une rencontre avec Trump à Riyad. La France, via Jean-Noël Barrot, a joué un rôle d’accueil, recevant Barrack et al-Chaibani, mais son absence des négociations initiales a été critiquée par certains observateurs, soulignant un effacement diplomatique.
Malgré l’accord, des sources rapportent qu’Israël maintient des menaces de frappes sur toute force entrant à Soueïda, exigeant un contrôle américain de la région. Ces tensions reflètent les défis d’une stabilisation régionale sous influence américaine.
