Affaire Bétharram : Élisabeth Borne lance un plan contre les violences à l’école, François Bayrou prêt à témoigner

Affaire Bétharram : Élisabeth Borne lance un plan contre les violences à l’école, François Bayrou prêt à témoigner© RS
Élisabeth Borne (photo d'archives)
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En France, la ministre de l'Éducation annonce un plan de lutte contre les violences dans le milieu scolaire sur fond d’une «prise de conscience nationale» liée à l’affaire des agressions sexuelles sur des élèves de Notre-Dame de Bétharram, qui refait récemment surface. Une affaire où le Premier ministre risque de laisser des plumes...

La ministre française de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé ce 17 mars le lancement du plan «Brisons le silence, agissons ensemble» pour lutter contre les violences à l'école. Selon la presse du pays, cette initiative fait suite à l'affaire de Notre-Dame de Bétharram et vise à empêcher que de telles violences ne se reproduisent. Le Premier ministre François Bayrou, accusé d'avoir été informé de certains faits et de les avoir cachés – ce qu'il a toujours nié, s’est dit récemment prêt à témoigner.

Selon des détails rapportés par Le Figaro, le plan s'articule autour de trois axes principaux : obligation pour les établissements privés sous contrat de mettre en place un dispositif de remontée des faits de violences ; renforcement des contrôles au sein de ces établissements pour assurer une meilleure supervision ; mise en place d'un questionnaire destiné aux élèves en internat ou participant à des voyages scolaires avec nuitée, afin de détecter et prévenir les situations à risque.

Ces mesures – relèvent les médias français – reflètent la volonté du gouvernement de renforcer la prévention et la détection des violences en milieu scolaire, en particulier dans les contextes où les élèves sont en situation de vulnérabilité. Par ailleurs, une commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire a été constituée et prévoit d'auditionner le Premier ministre François Bayrou. Élisabeth Borne recevra également le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram pour recueillir ses suggestions sur les trois axes du plan.

Fin février, l’ancienne Première ministre avait déjà annoncé plusieurs mesures pour lutter contre les violences à l'école. Parmi les initiatives phares, elle a prévu la mise en place de fouilles inopinées des sacs des élèves à partir du printemps 2025 pour prévenir l'introduction d'armes blanches dans les établissements scolaires. Ces fouilles seront réalisées par les forces de l'ordre, car elles ne relèvent pas des prérogatives du personnel éducatif. En cas de découverte d'une arme blanche, l'élève concerné passera systématiquement devant un conseil de discipline et un signalement sera fait au procureur.

«Prise de conscience nationale»

À l’origine de cette «prise de conscience nationale» : l'affaire de Notre-Dame de Bétharram qui concerne des allégations de violences physiques, d'agressions sexuelles et de viols perpétrés sur des élèves de l'institution Notre-Dame de Bétharram, un établissement catholique privé situé dans les Pyrénées-Atlantiques, en France. Ces abus auraient été commis par des religieux de la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram, ainsi que par des membres du personnel laïc et des élèves, sur une période s'étendant de la fin des années 1950 aux années 2010.

L'affaire a pris de l'ampleur en novembre 2023, lorsqu'un ancien élève, Alain Esquerre, a créé un groupe Facebook intitulé «Les Anciens du collège et lycée de Bétharram, victimes de l’institution». Ce groupe a rapidement rassemblé près de 200 membres, recueillant de nombreux témoignages sur les violences subies au sein de l'établissement.

En janvier 2024, le parquet de Pau a ouvert une enquête préliminaire à la suite de vingt plaintes d’anciens élèves pour des faits de violence et d’agressions sexuelles survenus dans les années 1980. Ces plaintes visaient des religieux et des laïcs. En février 2024, treize autres plaintes ont été déposées, dont dix pour des viols ou agressions sexuelles. Parmi ces plaintes, huit concernaient un laïc, toujours surveillant au sein de l’internat du collège, devenu en 2009 «Le Beau Rameau».

François Bayrou dans le collimateur ?

Le Premier ministre français, François Bayrou, est également impliqué dans cette affaire. Des accusations ont été portées contre lui, l'accusant d'avoir été informé de certains faits et de les avoir dissimulés, ce qu'il a toujours nié. La commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée à l'Assemblée nationale dans le sillage de l'affaire Bétharram, a indiqué vouloir auditionner le Premier ministre.

Cette affaire a conduit à une prise de conscience nationale sur la nécessité de renforcer la prévention et la détection des violences en milieu scolaire, en particulier dans les établissements privés sous contrat. Elle a également mis en lumière l'importance de soutenir les victimes et de favoriser la libération de la parole concernant les abus subis.

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