Immigration : Bruno Retailleau plébiscité dans les sondages

Un sondage Elabe pour BFMTV révèle que 47% des Français font confiance à Bruno Retailleau sur l’immigration, devançant le RN. Le ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence des LR s’impose comme une figure clé dans ce débat sur l’immigration.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur depuis cinq mois, s’affirme comme une figure incontournable dans le débat migratoire français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié le 26 février, 62% des Français le jugent «bon» ministre, et 47% lui accordent leur confiance sur l’immigration, dépassant pour la première fois les ténors du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen et Jordan Bardella, crédités de 41%. Ce résultat, inattendu face à un parti qui a longtemps dominé ce terrain, illustre l’ascension fulgurante de l’ancien sénateur LR.

Un ministre en campagne qui attise la jalousie du RN

«Bruno Retailleau "se rend sur place", comme Gérald Darmanin "se rendait sur place" pour constater son impuissance. Communiquer à outrance et "se rendre sur place" ne trompent plus aucun Français. Maintenant il faut agir ou partir». Le 22 décembre, après l’attentat de Mulhouse, perpétré par un ressortissant algérien sous OQTF, le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’en prenait au ministre de l’Intérieur, régulièrement brocardé par le RN pour ne pas agir suffisamment contre l’immigration en France.

Cinq jours plus tôt, le vice-président du parti Sébastien Chenu déclarait sur France 2 : «Bruno Retailleau est là depuis 6 mois et il n’y a toujours aucun résultat». Les attaques du parti de Marine Le Pen contre le ministre de l’Intérieur s’expliquent notamment par la volonté du Premier ministre de lancer un nouveau débat sur l’identité nationale.

Dans ce contexte, l’étude Elabe pour BFMTV estime que 76% des Français souhaitent un référendum sur l’immigration et que, sur ce sujet, ils semblent plutôt faire confiance au premier flic de France, puisque 61% des sondés estiment qu’il agit «du mieux qu’il peut» mais qu’il est «empêché dans son action à cause des limites fixées par la loi française et le cadre juridique européen».

À deux mois et demi du Congrès des Républicains, durant lequel il affrontera Laurent Wauquiez pour prendre la présidence du parti, Bruno Retailleau se sait observé et devra probablement choisir de quitter le gouvernement si l’exécutif dirigé par François Bayrou ne lui permet pas de mettre en œuvre les mesures qu’il préconise. Il pourrait alors plus directement se positionner pour l’élection présidentielle de 2027.